SPUM : le poste de Mani-utenam en fonction dès avril

Carl Jourdain, directeur de la SPUM. Photo Lucas Sanniti
Le directeur de la Sécurité publique de Uashat mak Mani-utenam (SPUM), Carl Jourdain, affirme que le poste de police de Mani-utenam devrait entrer en fonction d’ici le mois d’avril.
Le poste de Mani-utenam sera une unité auxiliaire, servant de relais pour le poste principal de Uashat. Des employés y seront présents, du lundi au vendredi.
« Ça va faciliter les opérations », affirme Carl Jourdain. « Environ 70 % des dossiers ouverts sont à Uashat, et 30 % à Mani-utenam. »
Le directeur prévoit y installer un véhicule en permanence, pour effectuer des patrouilles dans le secteur, ce qui évitera les vas-et-viens récurrents entre les deux zones.
De plus, le poste de Mani-utenam servira de lieu neutre pour les membres de la communauté qui voudraient porter plainte.
« Si [les citoyens] ne veulent pas que la police viennent les rencontrer chez eux, le poste de police sera là pour ça », remarque Carl Jourdain. « Améliorer la visibilité de nos policiers aussi, à Mani-utenam, ça va aider grandement », poursuit-il. « Parfois, on entend : “Ah, la police n’est jamais à Malio”, mais c’est quelque chose qui me tient à cœur. On travaille beaucoup là-dessus. »
Embauches
D’ici juin 2025, Carl Jourdain espère aussi augmenter les effectifs de la SPUM, passant de 16 à 20 agents de patrouille sur le terrain.
« Depuis que je suis en poste, c’est quand même un défi, la pénurie de main-d’œuvre de policiers », dit-il. « Les policiers autochtones, c’est une denrée rare. Pour les policiers qui viennent de l’extérieur, ce n’est pas toujours évident pour eux de venir travailler en région éloignée. »
Il rappelle que le mandat de la SPUM est avant tout de sécuriser la population de Uashat mak Mani-utenam. Dans cet ordre d’idées, il espère mener des activités de prévention auprès de la communauté.
« La population, c’est nos yeux », dit-il. « Le lien de confiance est important avec la population. […] C’est la manière que tu interagis avec les gens, qui va faire toute la différence dans ton travail. »
Le nouveau véhicule sociocommunautaire de la SPUM, arborant le orange et marqué des mots « Kassinu Auass Apatenitakushu – Chaque Enfant Compte », viendra répondre à cette mission et « bâtir des ponts », selon le directeur.
L’année en perspective
Carl Jourdain estime que la création, en février dernier, d’une équipe mixte composée de trois enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ) et de deux de la SPUM, dédiée à la lutte contre le trafic de stupéfiants et d’armes à feu, a eu un impact significatif sur le nombre de perquisitions, de la Manicouagan jusqu’à la Basse-Côte-Nord.
« On peut dire que c’était un bon timing », affirme-t-il.
En 2024, l’escouade mixte a procédé à une soixantaine d’arrestations. Elle a également réalisé 39 perquisitions, saisi 8 véhicules, 42 armes à feu et 437 000 $ en argent comptant, selon le directeur.
« Je vous dirais, il y a quelques années en arrière, Sept-Îles et Uashat ne connaissaient pas ce type de violences », affirme Carl Jourdain. « Je crois que le message que la population veut donner, c’est que la violence, c’est non », affirme-t-il, en repensant à la marche contre la violence qui a uni les citoyens de Sept-Îles et de Uashat mak Mani-utenam, en octobre dernier.
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