Un énorme intérêt de François Legault pour une aciérie verte à Sept-Îles

François Legault, en entrevue avec Le Journal Le Nord-Côtier, le 30 janvier 2025. Photo Lucas Sanniti
Le projet d’aciérie verte à Sept-Îles génère un « énorme intérêt » de la part du gouvernement du Québec, confie le premier ministre Legault.
Stegra (anciennement H2 Green Steel) pourrait être un projet clé pour le développement économique de la province.
« Si on veut vraiment décarboner la planète, il va falloir que des produits comme l’acier ou l’aluminium soient verts. Moi, je veux qu’on soit l’un des leaders mondiaux (…) Je pense que c’est un créneau qu’on doit développer pour l’économie du Québec », dit-il.
À court terme, un tel projet ne pourra toutefois pas être réalisé, en raison de l’importante demande en énergie qu’il nécessite.
« Actuellement, il n’y a pas beaucoup d’électricité de disponible », admet François Legault.
La phase 1 du projet de Stegra a besoin de 1 100 mégawatts.
C’est plutôt à moyen terme que le premier ministre a des visées sur un tel projet. Hydro-Québec a amorcé un immense chantier, pour doubler sa production d’électricité.
La société d’État compte y arriver grâce à des projets éoliens, à la nouvelle entente avec Terre-Neuve-et-Labrador concernant les barrages Churchill Falls et Gull Island, et le rehaussement de la capacité de barrages existants.
Dans ce contexte, François Legault croit que dans un horizon de cinq ans, ces projets pourraient venir répondre au besoin énergétique d’une aciérie verte.
« Les projets éoliens peuvent se faire en quatre ou cinq ans. Donc il y a une possibilité à moyen terme et il y a un souhait à moyen terme. Je veux que pour l’acier vert, on soit les meilleurs dans le monde », dit François Legault.
Confiance chez Stegra
« Nous nous réjouissons que le Premier ministre ait confirmé son intérêt pour des projets novateurs comme le nôtre qui vise à décarboner la production de fer et d’acier au Québec en réduisant de 95% les émissions de CO2 », a réagi Patrick Tobin, chef du projet Shipekun.
Les propos tenus par François Legault donnent confiance au groupe, qui espère des mégawatts pour lancer son projet.
« De plus et comme le Premier Ministre l’a mentionné notre horizon pour un début d’opérations en 2031 s’inscrit tout à fait dans la disponibilité future d’électricité au Québec. C’est pourquoi nous demeurons confiants qu’à terme le projet Shipekun recevra l’appui formel de la part d’Hydro Québec ainsi que du Gouvernement du Québec », a poursuivi M. Tobin. « On parle d’un projet qui non seulement fera du Québec un leader visionnaire dans la production d’hydrogène, de fer et d’acier verts mais qui va aussi générer des bénéfices socio-économiques majeurs en plus de bénéficier d’une acceptabilité sociale quasi-unanime dans la grande région de Sept-Iles/Port Cartier. »
Le projet de Stegra est évalué à cinq milliards de dollars dans son ensemble. Des centaines d’emplois seraient créés à Sept-Îles. Les installations verraient le jour à Pointe-Noire.
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