Quatre ans d’incertitude pour l’Aluminerie Alouette, selon son président

François Legault a visité l'Aluminerie Alouette. Photo Vincent Sa
C’est quatre années d’incertitude qui attendent l’Aluminerie Alouette, selon son président et chef de la direction, Claude Gosselin, face à la nouvelle administration américaine.
« Il faut être bien assis. Au cours des quatre prochaines années, il va y avoir des hauts et des bas », dit-il. « L’incertitude peut définitivement venir affecter les investissements. Pas uniquement pour Alouette, mais pour l’ensemble des producteurs », affirme Claude Gosselin.
C’est ce que ce dernier a affirmé après une longue rencontre avec le premier ministre du Québec, François Legault, qui était à Sept-Îles.
La possibilité de l’imposition de tarifs américains sur les exportations canadiennes sème l’inquiétude. L’administration américaine pourrait annoncer une première série de mesures dès le 1er février.
M. Gosselin se veut toutefois rassurant. Il n’ y a aucun danger au niveau des opérations et aucun emploi n’est en danger.
« On a 30 ans d’histoire…On a toujours réussi à passer à travers les crises grâce à l’efficacité de nos opérations », affirme Claude Gosselin. Il rappelle que l’aluminium est un métal d’avenir et qu’il est requis pour la décarbonation.
« La demande ne diminuera pas », poursuit-il.
Le marché américain représente environ 90% des exportations d’Alouette. L’augmentation des exportations vers le marché européen est envisagée.
Pas la capacité
Le premier ministre François Legault de son côté ne comprend pas pourquoi les Américains voudraient imposer des tarifs, en particulier sur l’aluminium. C’est ce qu’il a dit à des employés de l’Aluminerie Alouette qu’il a rencontré jeudi à Sept-Îles.
« C’est impossible pour les États-Unis de remplacer l’aluminium qui vient du Québec », dit-il. Les États-Unis consomment 5 millions de tonnes d’aluminium, mais n’en produisent que 675 000 tonnes.
Il a assuré qu’en collaboration avec le gouvernement fédéral, des programmes seraient mis en place pour protéger les travailleurs.
« Notre premier choix, c’est qu’il n’y ait pas de tarifs. S’il y a encore des tarifs, on n’exclut rien au niveau des représailles », a affirmé François Legault en point de presse à l’Aluminerie Alouette.
François Legault à Sept-Îles ǀ Les Américains ne peuvent pas remplacer notre aluminium, croit-il
Agrandissement de l’Hôpital de Sept-Îles : dans les priorités à court terme, dit Legault
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.