Port de Sept-Îles et ArcelorMittal : une union qui fait rêver grand

Par Vincent Rioux-Berrouard 7:00 AM - 27 janvier 2025
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Michael Labrie, directeur général d’ArcelorMittal Infrastructure Canada et Pierre D. Gagnon, président-directeur général du Port de Sept-Îles, ont ratifié une entente de collaboration mutuelle le 23 janvier. Photo Vincent Rioux-Berrouard

Le Port de Sept-Îles et ArcelorMittal ont pour objectif d’atteindre les 70 millions de tonnes de marchandises manutentionnés en 2025.

« Je pense que la barre des 70 millions de tonnes de marchandises pour les deux organisations est un beau défi à relever et à franchir cette année », commente le directeur général d’ArcelorMittal Infrastructure Canada, Michael Labrie.

En 2025, plus de 27 millions de tonnes de minerai de fer, de matières premières, de carburant et de grain ont été manutentionnées aux installations portuaires d’ArcelorMittal, à Port-Cartier.

Le Port de Sept-Îles approche de la barre des 40 millions de tonnes manutentionnés. En 2024, un nouveau record de 38, 5 millions de tonnes a été établi. Ce nouveau sommet place le Port au deuxième rang au Canada. Seulement le port de Vancouver dépasse le port de Sept-Îles.

« Pour se rapprocher de Vancouver, il va falloir avoir cette pensée régionale d’unifier nos volumes portuaires ensemble. C’est un peu ce qu’on a fait en scellant l’entente avec ArcelorMittal », exprime Pierre D. Gagnon.

Le potentiel de développement pour les deux ports reste grand, en raison de la qualité du minerai de fer provenant de la fosse du Labrador. Il est recherché, parce qu’il aura un rôle important à jouer dans la décarbonation sur la planète.

« Ça représente une opportunité sans pareil pour nos producteurs et nos communautés », dit-il.

En 2025, le Port de Sept-Îles travaillera à créer un pont commercial avec un port au Japon, où pourrait être envoyés entre 6 à 8 millions de tonnes de minerai de fer.

« C’est à suivre », a révélé Pierre D. Gagnon, sans vouloir donner plus de détails pour l’instant.

Entente

Le Port de Sept-Îles et ArcelorMittal ont ratifié une entente de collaboration qui viendra solidifier les relations entre deux joueurs majeurs de notre économie régionale.

Ayant des réalités et enjeux très similaires au niveau des opérations, les deux organisations partageront des informations, afin d’avoir les meilleures pratiques, notamment sur les plans opérationnels et environnementaux.

L’entente aura également pour objectif de soutenir différentes initiatives en recherche et développement.

« On a des enjeux portuaires similaires qui touchent le choix d’équipement ou la performance des équipements. On peut gagner à travailler ensemble en maillant nos deux équipes », a affirmé le président-directeur général du Port de Sept-Îles, Pierre D. Gagnon.

« On a aussi une similitude au niveau de nos visions. On veut tous les deux être des références dans le domaine portuaire. En travaillant ensemble, on va avoir les meilleures pratiques pour les opérations, mais aussi la sécurité », a déclaré Michael Labrie, directeur général d’ArcelorMittal Infrastructure Canada.

Cette alliance s’inscrit dans un contexte où les deux organisations veulent démontrer au reste du monde que la région possède des infrastructures de classe mondiale.

« Plus que jamais, les secteurs industriels de Sept-Îles et Port-Cartier cherchent à collaborer étroitement, afin de maximiser le développement économique de la région. Cet accord de collaboration s’inscrit donc comme la suite logique des efforts déjà déployés dans le cadre de la zone industrialo-portuaire Port-Cartier/Sept-Îles », dit Pierre D. Gagnon. « On n’a rien à envier au reste du monde. On a chez nous la compétence et le savoir-faire pour manutentionner le fer de qualité qui est produit ici », poursuit-il.

Le port d’ArcelorMittal à Port-Cartier et le Port de Sept-Îles représentent près de la moitié du volume du corridor maritime Saint-Laurent et environ 15 % en valeur des exportations annuelles du Québec.