Au nord du Nord et un peu vers l’Est : un poème visuel adressé à la Côte-Nord

C'est grâce aux subventions du Conseil des arts et des lettres du Québec et au Conseil des arts du Canada que la réalisation du film a pu voir le jour. Photo Marion Huguet
Le documentaire Au nord du Nord et un peu vers l’Est, réalisé par Marion Huguet, a été présenté dans la catégorie hors compétition au Festival international du film de Baie-Comeau, Cinoche.
Ce film, qui suit la chanteuse Cayenne lors de sa tournée musicale sur la Côte-Nord, est bien plus qu’un simple documentaire de tournée. C’est une œuvre poétique et visuelle qui met en lumière une région souvent oubliée.
L’idée de départ était simple : produire un clip et quelques archives de tournée pour Cayenne. Mais en filmant non-stop pendant une semaine, elle a accumulé une matière visuelle si riche qu’un projet plus ambitieux a pris forme.
Initialement prévu pour une durée de 10 minutes, le film a évolué au fil du montage pour atteindre d’abord 55 minutes, avant d’être ajusté à sa version finale de 40 minutes.
« On en a beaucoup discuté, mais effectivement, il y a beaucoup de la réalisation qui s’est faite au montage. Et on était parti pour faire un film, mais c’est venu pendant la tournée, on a commencé à en discuter là, et, finalement, au montage ça a donné ça », confie la réalisatrice.
Un regard sur la Côte-Nord
Cayenne avait une intention claire : faire découvrir la beauté brute de la Côte-Nord, une région qu’elle estime souvent éclipsée par d’autres destinations québécoises.
« Elle voulait absolument montrer la beauté de la Côte-Nord, à quoi ça ressemble. En fait, Cayenne partait de l’idée que la Côte-Nord est une région boudée. Boudée par rapport à la Gaspésie ou par rapport à l’Abitibi. Elle raconte des faits comme tous les Français qui s’arrêtent à Tadoussac, ils ne vont pas plus loin », raconte Mme Huguet.
Le documentaire propose un voyage qui suit les étapes de la tournée, de Tadoussac à Natashquan. Chaque jour, les paysages majestueux, les arrêts dans des lieux emblématiques comme les chutes à Gadou ou Les Grandes-Bergeronnes, et les concerts de Cayenne rythment le récit.
« Chaque jour, on fait la route, on se déplace. Eux, ils font leur soundcheck, moi je vais montrer à quoi ressemble la région. Donc je vais filmer aux drones, je vais filmer avec ma caméra, je vais filmer des paysages », précise celle qui a pris plaisir à capter la nature.
Un poème visuel
Marion Huguet décrit son œuvre comme « un poème adressé à la Côte-Nord ».
Le documentaire exprime l’amour complexe que Cayenne porte à cette région : entre émerveillement et désarroi, fascination et nostalgie. « Son côté un peu amour-haine avec la région, c’était un des fils conducteurs du film », ajoute la réalisatrice.
La participation au Festival Cinoche a été une surprise pour Marion Huguet.
« C’est Cayenne, je ne sais pas comment elle a fait, mais elle en a parlé autour d’elle. Les gens ont vu le film, et il me semble que c’est François Trahan qui a été ému. J’étais quand même assez émue, je ne m’attendais pas à ça. Ils ont apprécié le film et ils ont décidé de le diffuser pour en faire la promotion. C’était vraiment une belle surprise et c’est grâce à Cayenne », conclut Mme Huguet.
Cette reconnaissance, dans un cadre aussi prestigieux, a été un moment fort pour la réalisatrice qui offre une ode touchante à la Côte-Nord.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.