Festival CinéSEPT : innover face aux coupures

Par Lucas Sanniti 10:37 AM - 22 janvier 2025 Initiative de journalisme local
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Christophe James, coordonnateur général du Festival CinéSEPT. Photo Lucas Sanniti

À sa 34e édition, le Festival CinéSEPT continue d’insuffler au public septilien l’amour du grand écran. Cependant, avec les risques de coupures culturelles qui planent, son avenir pourrait bien reposer sur d’autres avenues.

Le Festival CinéSEPT dévoilait, jeudi dernier, la programmation de sa 34e édition au Ciné-centre de Sept-Îles. Fort d’une trentaine de titres, plusieurs sont directement inspirés d’histoires de la Côte-Nord.

« On aime mettre de l’avant les talents locaux, des films qui parlent de notre belle région, donc c’est sûr que c’est quelque chose dont on est contents », affirme Christophe James, coordonnateur général du festival.

Bien que le Festival ait esquivé de près des coupes budgétaires cette année, Christophe James reconnaît que les éditions à venir pourraient nécessiter des ajustements.

Pendant la COVID, la SODEC avait des critères d’évaluation plus flexibles dans l’attribution de subventions, notamment au niveau des dépenses.

Étant un festival de région, CinéSEPT reçoit beaucoup de soutien de la communauté en termes de services et de prix réduits. Pour la SODEC, les dépenses du festival pourraient donc être insuffisantes pour remplir leurs critères.   

« Étant donné qu’ils nous annonçaient un peu dernière minute qu’ils nous coupaient, ils ont décidé, pour cette année, de maintenir le même montant », explique le coordonnateur. « Ce sera de voir avec la SODEC ce qui est possible. On pourrait s’ajuster, peut-être faire plus de projections à la salle de spectacle, où on loue et gère la billetterie. C’est une réflexion qu’il faudra avoir. » 

Toujours innover

Pour Jessie-Pier Grenier, co-présidente du conseil d’administration du festival, la menace de ces coupures amène le festival à penser autrement.

« On n’a pas le choix de se renouveler, de trouver de nouvelles idées, de travailler fort avec de nouveaux partenaires », exprime-t-elle. « On est vraiment contents de pouvoir compter sur la participation des membres du milieu de Sept-Îles, que ce soit avec des petites PME ou même avec de grandes entreprises. »

Pour la co-présidente, la volonté de la jeunesse à s’impliquer dans le décor culturel de Sept-Îles est aussi essentielle pour contribuer à la vitalité de sa richesse culturelle.

« Pour ma part, ce qui fait que c’est d’autant plus important, c’est [de garantir] que ça perdure dans le temps », soutient Jessie-Pier Grenier. « Si les jeunes ne s’impliquent pas, il n’y aura plus rien, la Ville va s’éteindre. Le côté culturel est vraiment en déclin », poursuit-elle.