Urgences : Santé Québec reconnaît la différence entre les centres urbains et les régions

Par Johannie Gaudreault 11:10 AM - 10 janvier 2025
Temps de lecture :

Frédéric Abergel et Véronique Wilson de Santé Québec ont fait le point sur la situation des urgences au Québec le 10 janvier. Photo capture d'écran

« Chaque établissement a une réalité qui lui est propre. Ce n’est pas vrai que les mêmes solutions marchent partout au Québec. » C’est ce qu’a mentionné le vice-président exécutif de Santé Québec, Frédéric Abergel, en point de presse le 10 janvier.

« Ce qu’on veut vraiment, c’est d’accompagner les établissements pour qu’eux-mêmes voient leurs propres problèmes et qu’ils mettent en place leurs propres solutions », a-t-il ajouté lors de la période de questions des médias alors que l’organisation faisait le point sur la situation des urgences au Québec.

M. Abergel demeure réaliste puisque Santé Québec est à la tête du réseau de la santé et des services sociaux depuis 41 jours seulement. « C’est un travail qui est en continu, ça va prendre encore un certain temps pour que tout le monde puisse embarquer là-dedans », laisse-t-il tomber précisant que l’équipe souhaite « comprendre ce qu’il se passe dans chaque établissement ».

Le vice-président exécutif aux opérations et à la transformation est clair : des actions différentes devront être prises dans les gros et les petits hôpitaux. « On veut distinguer ces deux réalités-là pour être plus adapté à leur situation », assure-t-il.

Le gestionnaire a d’ailleurs visité les établissements de santé d’autres régions du Québec que Montréal au cours des derniers mois. Il a déjà remarqué que les problématiques ne sont pas les mêmes, notamment en termes de la présence du personnel à l’urgence.

« Dans les grands centres, les volumes d’activité font en sorte qu’on peut avoir quand même assez de personnel, mais dans les plus petits centres, il y a peu de volumes d’activités, mais il faut être présent quand même 24/7 dans les salles d’urgence », relate M. Abergel.

Selon ce dernier, des problématiques sont amenées par cette situation dans les hôpitaux de moins grande envergure. « Comment on soutient ces établissements de façon différente? Est-ce que, par exemple, on pourrait avoir du personnel plus polyvalent qui pourrait être à la salle d’urgence, mais dans d’autres secteurs aussi en même temps s’il y a moins de patients qui viennent visiter? » se demande-t-il.

Le vice-président souhaite également se référer à d’autres pays qui pourraient vivre les mêmes différences de réalité entre les centres urbains et les régions plus éloignées. « On n’a pas de solution encore. Mais c’est certain qu’il faut s’assurer d’offrir le service à la population », conclut Frédéric Abergel.

Les hôpitaux sous pression

Depuis le 28 décembre, les hôpitaux sont sous pression, affirme Santé Québec en point de presse. Les taux d’occupation sur civière sont semblables à l’an dernier, mais supérieurs aux années précédentes, du 1er novembre à la fin janvier. Pour la période des Fêtes, le taux est 7 % inférieur à l’an dernier et à peine inférieur à celui d’il y a deux ans.

La durée moyenne de séjours sur civière est inférieure aux deux dernières années. Pour la période débutant le 28 décembre, la durée a baissé de 1,3 heure par rapport à l’an dernier et à il y a deux ans.

« C’est quand même une amélioration pour nous à ce niveau-là. Globalement, la situation s’est beaucoup améliorée comparativement à l’an dernier même si on a encore beaucoup de défis », déclare Frédéric Abergel.

Selon ce dernier, l’activité grippale demeure modérée donc la tendance pourrait être à la hausse dans les prochaines semaines.