Personnalités de l’année 2024 | Bernard Gauthier

Par Vincent Rioux-Berrouard 7:00 AM - 2 janvier 2025
Temps de lecture :

Bernard Gauthier, directeur de Développement économique Port-Cartier, est l'une des personnalités de l'année du Nord-Côtier. Photo Vincent Rioux-Berrouard

Il est impliqué depuis plus de 25 ans dans le domaine économique, mais 2024 aura été exceptionnelle pour Bernard Gauthier, directeur de Développement économique Port-Cartier, qui a vu de nombreux projets aboutir dans sa communauté.

« Ça fait des années que je travaille un peu dans l’ombre, donc c’est agréable à recevoir, mais je sais qu’il y aura encore des défis dans l’avenir. Il faut toujours travailler dur », affirme M. Gauthier.

Être nommé personnalité de l’année est une belle reconnaissance, dit-il. Toutefois, il accepte cet honneur avant tout pour toute l’équipe de Développement économique Port-Cartier.

« Je prends cela pour toute l’équipe et les gens de Port-Cartier qui ont travaillé fort. Seul, on ne fait rien. »

Il y a tout de même eu de quoi se réjouir en 2024, à Port-Cartier. La minière ArcelorMittal a annoncé qu’elle allait de l’avant avec son projet de modernisation de son usine de bouletage, qui coûtera 200 M$.

La scierie Arbec a aussi consolidé ses opérations, grâce à l’usine de biocarburant qui augmente sa production et la mise en service de Carbonity.

Shango Canada, une entreprise qui produit des boulets de broyage a annoncé son arrivée à Port-Cartier en 2024 et a commencé la construction de son usine.

Finalement, le parc éolien Apuiat achève son impressionnant chantier, qui comprendra 34 éoliennes.

« C’est une année exceptionnelle qu’on vient de vivre. On aurait voulu que les projets se fassent dans un horizon contrôlé, mais ce n’est pas cela qui arrive. Il faut faire les projets quand ils sont mûrs et il y a eu un paquet de projets en même temps, qui ont fonctionné », explique M. Gauthier.

Il met aussi de l’avant le fait qu’il y aura de nombreux emplois pérennes qui découleront des projets, en plus des emplois temporaires liés à la construction.

Pour expliquer, ce succès, il parle d’une combinaison de projets bien travaillés, de fenêtres d’opportunités et d’un peu de hasard.

« Il vient un temps où on travaille beaucoup sur certains projets et il n’y a pas de résultat. Il y en a d’autres où on travaille juste assez et tout se place au fur et à mesure », affirme-t-il.

Pression

2024 marque la fin du chantier Apuiat. À son annonce, certaines craintes avaient été exprimées quant à l’impact qu’auraient près de 300 travailleurs sur la capacité d’accueil de Port-Cartier. Bien qu’il reconnaissance que le tout ait causé de la pression, il en tire un bilan positif.

« Quand les projets majeurs apparaissent, on voit l’impact instantanément. En général, cela n’a pas été aussi pire que prévu », affirme-t-il.

Il rappelle que le projet de modernisation de l’usine de bouletage d’ArcelorMittal devait avoir lieu en même temps qu’Apuiat. Le fait que celui-ci ait été décalé est une bonne chose pour la municipalité. Cela permettra d’étendre sur une plus longue période les retombées, plutôt qu’avoir eu un boom de construction.

Œuvrer dans le développement économique n’est pas toujours chose facile, admet M. Gauthier, parce qu’il y a certaines périodes où les résultats tardent à venir.

« C’est sur que cette année, c’est très intéressant tout ce qui a été fait. Toutefois, il y a des années où on était plus dans le désert. On travaillait fort, mais les résultats n’étaient pas au rendez-vous. Dans le développement économique, il faut toujours travailler sur le long terme. »