Il n’y aura pas de référendum au sujet du règlement décrétant des dépenses en immobilisations et un emprunt de 78,5 M$ pour la construction d’un nouvel aréna à Sept-Îles, mais les élus se laissent encore une période de réflexion quant à l’avenir du projet.
Il n’y a eu que 344 personnes qui ont signé le registre pour s’opposer à cet emprunt. Le nombre suffisant avancé pour la tenue obligatoire d’un référendum était de 2 166 signatures.
« Les membres du conseil sont heureux de voir qu’il y a eu une participation des citoyens pour le registre, ce qui nous envoie un message, même si le nombre pour référendum n’a pas été atteint. Il y a beaucoup de gens inquiets pour l’aréna et le coût qui s’y rattache », a mentionné, au Journal, le maire, Denis Miousse.
« On voit que le projet est voulu par une très grande majorité de la population. Le conseil prend acte de ce constat. »
Il rappelle que le projet bénéficiera d’une aide financière de 20 millions $ du gouvernement du Québec. « On doit être fiers de la qualité de notre projet, qui s’est démarqué parmi des centaines d’autres, et de la confiance qui nous est accordée pour le réaliser », a-t-il déclaré.
Il souligne que le projet est vital pour Sept-Îles, conscient que les prix n’iront pas à la baisse.
« C’est pour la rétention des travailleurs, de ceux qui vont venir s’installer, j’en suis convaincu, avec les gros projets qui s’en viennent. On ne pourra pas avoir du fly in fly out pour ces usines, ces projets-là, qui vont s’en venir. Il faut que les gens s’établissent à Sept-Îles, comme ils l’ont fait dans les années 50, avec l’arrivée de la compagnie minière IOC », a-t-il laissé entendre.
M. Miousse a souligné que plus les équipements sportifs seront modernes, plus les gens vont rester. « Il est impensable de n’avoir qu’un aréna de service (aréna Guy Carbonneau) pour notre population (si le projet ne va pas de l’avant). »
Réflexion
La Ville se donne quand même une période de réflexion à savoir si elle ira de l’avant. Le maire a parlé « de quelques semaines ». Le coût du projet se chiffre à 78 M$, mais le maire a rappelé qu’il faut en déduire le 20 M$ (PAFIRSPA). « Et on veut au minimum 10 millions du milieu. On est rendu à 48, et si on peut se rendre à 43, on va travailler en ce sens. Plus on va impliquer la population au niveau des dons, moins il y aura d’impact sur le compte de taxes pour les prochaines années. Ce projet-là, on le fait pour les 50 prochaines années. », a-t-il dit.
Les démarches avec la grande entreprise, avec les collaborateurs, les gens avec qui la municipalité travaille à l’année se poursuivent, pour avoir du financement de leur part.
Denis Miousse se montre, encore une fois, confiant de leur réponse.
« C’est aussi bon pour eux que pour nous s’ils veulent garder leurs travailleurs et en avoir d’autres. Il faut leur donner des équipements où ils pourront faire le sport. »
Au-delà du projet de nouvel aréna, la Ville entend continuer d’aller de l’avant avec les autres projets. M. Miousse parle entre autres des 60 logements en cours de réalisation et « des promoteurs qui sont à nos portes, qui sont intéressés à faire du logement à Sept-Îles ».
« L’octroi du contrat pour le projet d’aréna n’est pas une fin en soi. C’est la continuité pour l’attraction de Sept-Îles ».
Le maire voit 2025 comme une année importante pour la prospérité des autres. Pour le projet d’aréna, la Ville de Sept-Îles a jusqu’au 27 mars pour décider de l’octroi, ou pas, du contrat à EBC, le plus bas soumissionnaire et conforme à 62,2 M$ (avant taxes et autres frais). Elle doit aussi attendre la réponse du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, pour le règlement d’emprunt, afin qu’il détermine la capacité de la Ville à rembourser. Il y a également d’autres étapes juridiques à respecter.
Denis Miousse dit avoir bon espoir pour une pelletée de terre au printemps, si les échéanciers et les objectifs vont comme prévu.
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