La manne en friperie !

La friperie Recyk et Frip de Sept-Iles. Photo archives
Friperie, ressourcerie, écoboutique, comptoir vestimentaire… Peu importe le nom qu’on leur donne, ces antres de la réutilisation, du recyclage et de la valorisation sont de véritables cavernes d’Ali Baba, où 1001 trésors n’attendent que votre œil aguerri. Avec un peu de chance, garnir le pied du sapin n’aura jamais été aussi économique et écologique !
Septiliens, Septiliennes, si vous n’avez jamais visité la friperie Recyk et Frip, votre vie est sur le point de changer ! Et vous pourriez, du même coup, améliorer celle de membres de votre communauté…
Stéfan Marchand est directeur à la friperie de Sept-Îles Recyk et Frip, une institution sur l’avenue Brochu.
« On est les plus gros sur la Côte-Nord. On est en croissance presque inquiétante… On est passé de 130 tonnes de dons, il y a deux ans, à 210 tonnes en 2024. Est-ce parce que les gens sont plus sensibilisés ? », questionne-t-il. « Ici, j’ai exactement le poids de ce qui rentre et sort, mais comme on ne sait pas le poids des déchets résidentiels, c’est difficile à dire. J’ose croire qu’on en reçoit de plus en plus, parce que les gens donnent une deuxième vie à leurs objets et vêtements », indique M. Marchand.
90 % du matériel donné à la friperie est réutilisé ou vendu, une cote en constante amélioration.
« Il y a deux ans, on était à 30 % de matériel qui se ramassait au site d’enfouissement. On est rendu à 10 % et on vise 5 % en 2027 », relate-t-il.
Des plateaux de travail, une équipe de bénévoles et des employés dévoués contribuent à améliorer constamment ce bilan. La production de tapis lancée l’an dernier se poursuit et l’organisme travaille également sur un « Projet chiffon ».
« On va placer des cloches de réception pour faciliter les dons. Quand les citoyens voient des cloches dans leur quartier, ils ont plus la tendance à donner et ça va nous amener à produire des chiffons pour les commerces et organisations d’ici, qui présentement les achètent à Montréal », se réjouit le dg.
La boutique de l’avenue Brochu permet d’écouler des tonnes de matériel de qualité : vêtements, jouets, bijoux, livres, vaisselle, chaussures, draps et couvertures et bien plus. « On donne trois jouets par enfant qui vient faire son tour à la boutique et les stocks ne baissent pas », rigole-t-il.
Il n’est pas trop tard pour aller chercher de petits cadeaux pour les Fêtes, ou un joli ensemble qui vous fera briller au party de Noël !
« Non, ce n’est pas tabou de porter des vêtements achetés en friperie, ou d’offrir des cadeaux de seconde main ! Cette perception est erronée, mais ça vient du fait que plusieurs pensent qu’on vend des choses brisées, je pense. C’est fou ! On a tellement de matériel neuf, surtout avec l’achat en ligne qui explose. Les gens achètent des trucs sur internet qu’ils n’aiment pas et ils viennent nous les porter neufs ! »
Si votre déco de Noël ne vous semble pas tout à fait complète, sachez que Recyk et Frip a encore une tonne de boules, guirlandes et autres bibelots de circonstance.
Une bonne action
En plus d’offrir une alternative à l’enfouissement de matières encore utiles, la friperie fait environ 70 000 $ de dons par année.
« On répond aux sinistrés, aux démunis. On équipe les sans-abris pour l’hiver. On a une liste de 60 personnes qui peuvent venir s’équiper ici. On accueille tous les sans-abris de la Minganie et aussi ceux qu’on appelle les sans-abris mobiles. Des gens qui viennent passer l’été ici et qui repartent en ville, par exemple », explique Stéfan Marchand.
Plusieurs nouveaux arrivants fréquentent assidument la boutique.
Une clientèle émeut particulièrement le directeur de la friperie : les femmes et les enfants victimes de violence conjugale et familiale.
« On travaille avec la SQ, le centre de santé et le centre de service scolaire. Ce n’est plus rare qu’on accueille des femmes accompagnées par la police, qui sortent d’urgence de leur domicile familial avec leurs enfants, qui n’ont que le linge qu’ils ont sur le dos (…).
On les prend en charge. Auparavant, on recevait des commandes des intervenants, mais maintenant, ils viennent choisir eux-mêmes leurs vêtements, leurs jouets, leurs chaussures (…) On a même reçu une femme avec des enfants nu-pieds, qui arrivaient de l’extérieur de Sept-Îles… Ça, ça nous joue dans les tripes. »
Si vous doutiez du bien-fondé de vos dons ou de vos achats à la friperie, ne doutez plus.
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