Une poignée d’opposants au projet d’aréna de Sept-Îles se font entendre

Par Éditions Nordiques 11:10 AM - 10 décembre 2024
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Patrick Hudon. Photo capture d'écran, NousTv Côte-Nord

Quelques opposants au projet de construction d’un nouvel aréna à Sept-Îles sont venus se faire entendre au micro de la dernière séance publique du conseil municipal de l’année, lundi soir.

À la séance publique précédente, l’hôtel de ville était bondé comme elle ne l’avait pas été depuis longtemps. De nombreux partisans du projet de construction d’un nouvel aréna, dont plusieurs jeunes sportifs et sportives, sont venus lancer un cri du cœur aux élus.

N’empêche, certains Septiliens trouvent le coût du projet de 78,5 M$ trop important. Ils sont quatre à avoir pris paroles, à leur tour, lundi soir. 

« Je reste à Gallix. Il y a du monde de Moisie, on n’a pas beaucoup de services. L’aréna, on va le payer comme tout le monde, pis l’aréna, j’y vais pas », a lancé un citoyen à la séance publique du 9 décembre.

« Je reste à Gallix. Il y a du monde de Moisie, on n’a pas beaucoup de services. L’aréna, on va le payer comme tout le monde, pis l’aréna, j’y vais pas.»

« Si on n’a pas les moyens de s’en payer d’aréna, qu’on ne s’en paye pas. C’est bien beau de dire qu’il y a des jeunes qui en veulent un aréna, je comprends, mais je trouve que c’est beaucoup d’argent », a-t-il poursuivi.  

L’objectif des élus est de faire diminuer au maximum le fardeau financier des citoyens dans le projet, par la recherche de financement, a rappelé la mairesse suppléante, Charlotte Audet.

« Il faut considérer qu’on vit en communauté. Comme individu, peut-être que moi je ne requiers pas l’ensemble des services, mais pour le bien collectif, il faut le voir aussi comme une infrastructure qui nous permet de recruter, retenir les gens », a-t-elle dit. 

Un autre citoyen, cette fois du Canton Arnaud, a questionné à savoir si la rénovation de l’infrastructure avait été considérée. La directrice générale de la Ville de Sept-Îles, Catherine Lauzon, a rappelé que Conrad-Parent à plus de 65 ans.

« Nos experts sont clairs là-dessus : ce n’est pas une infrastructure qui pourrait perdurer dans le temps », a-t-elle affirmé. 

Résident du secteur de l’Anse et défait à la dernière course à la mairie de Sept-Îles, Patrick Hudon est venu affirmer au micro « qu’une bonne partie de la population n’est pas d’accord avec ce dossier ». 

Il s’est dit préoccupé à savoir si les coûts avaient vraiment été réduits au maximum pour le projet. Il a dit craindre que les autres sports et loisirs pratiqués par la population soient pénalisés. 

« Chacun à son tour, mais là, je pense que c’est le tour de l’aréna. On est conscient que la vie n’arrête pas là, que d’autres infrastructures vont susciter des moyens », a affirmé Charlotte Audet. 

La directrice générale a renchéri, rappelant les nombreux projets réalisés récemment en lien avec des infrastructures sportives, tels que le skate park, le terrain de basket-ball du stade Holliday, des terrains de tennis, pickleball et infrastructures d’athlétisme. 

« Ne faisons pas de raccourci comme quoi la ville fait juste investir de l’argent sur les patinoires », a dit Mme Lauzon.  

Retombées

Sur le même sujet, un représentant de deux tournois de hockey septiliens, La Classique du Printemps et l’OctoberPete est venu mentionner l’importance de l’infrastructure pour les organisations. 

Bobby Vachon. Photo capture d’écran, NousTv Côte-Nord

« Je sais que ce n’est pas toute la population qui l’utilise », a dit Bobby Vachon. « Mais quand je fais mon tournoi, sur 40 équipes, j’en ai une vingtaine de l’extérieur. Avec les accompagnateurs, c’est environ 500 personnes qui viennent la fin de semaine de l’extérieur, à mon tournoi, manger dans les restos, prendre les hôtels, sortir dans les bars, en plus de profiter des infrastructures. C’est non négligeable », a-t-il souligné, rappelant que le Senior AA avait encore rempli l’aréna la fin de semaine dernière, avec plus de 1 800 personnes. 

« Oui c’est cher, peut-être que si on l’avait fait plusieurs années avant, ça aurait coûté moins cher. Mais ce sont les prix et on est rendu là. »