Le Tangon : raviver la flamme culturelle de Sept-Îles

Par Lucas Sanniti 5:00 AM - 5 décembre 2024 Initiative de journalisme local
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Ingrid Anderson-Aylestock habite l'appartement réservé à la directrice du Tangon, au troisième étage.

L’auberge Le Tangon est l’un des secrets les mieux gardés de Sept-Îles. Ingrid Anderson-Aylestock, qui prendra bientôt la direction de l’établissement, entend la faire rayonner davantage.

C’est en 2014 que la Septilienne, Ingrid Anderson-Aylestock, a mis les pieds dans l’auberge Le Tangon pour la première fois.

L’établissement, dont la barre est tenue par Brigitte Lemay depuis 25 ans, était un réel coup de cœur pour celle qui deviendra la prochaine directrice.

« Je vais toujours me rappeler de cette journée-là », dit Ingrid Anderson-Aylestock. « Il y avait de la luminosité, il y avait des plantes, c’était chaleureux. Je me disais “voir que je n’étais pas au courant, moi-même qui vient de Sept-Îles, que cette auberge existe”. »

C’est près de dix ans plus tard, lors d’un feu de camp entre amis, que Brigitte Lemay, qui prenait sa retraite, a lancé l’idée à Ingrid Anderson-Aylestock de prendre la relève. Il n’en fallut pas plus. 

Ingrid Anderson-Aylestock, la future directrice du Tangon.

Nouveaux projets

Pour Ingrid Anderson-Aylestock, qui entrera officiellement en poste en tant que directrice du Tangon en février 2025, il n’est pas question de changer une formule gagnante.

« L’auberge, ce n’est pas à propos de ce que ça va devenir avec moi, c’est ce que c’est grâce à Brigitte et à tous les gens qui l’ont aimé et qui l’ont supporté durant des années. »

La directrice en devenir entrevoit tout de même des projets excitants pour l’auberge.

« On a un beau projet de café spectacle », dit-elle. « On aimerait transformer notre remise en café, en scène extérieure l’été, en salle de formation et en résidence d’artiste l’hiver. »

Le maire de Sept-Îles, Denis Miousse, avec Ingrid Anderson-Aylestock, lors du 5 à 7 du Tangon, le 21 novembre. Photo Lucas Sanniti

Besoin de culture

L’idée, encore embryonnaire, vient en partie de Jonathan Freeman, chargé de projets événementiel du Tangon.

« On travaille pour offrir cette scène-là, cette opportunité de rencontre, de partage au sein de l’auberge », dit celui qui a atteint les finales de La Voix, en 2018. « Non seulement c’est un besoin, ici à Sept-Îles, mais c’est un manque de vivre. Tant qu’il n’y a pas de culture, il n’y a pas de vie. »

« On ne veut pas réinventer la roue, on veut simplement rallumer la flamme », ajoute l’artiste.

Lors d’un 5 à 7, le 21 novembre, visant à mettre en valeur les nouvelles murales peintes par l’artiste Alexandra Tanguay-Verreault, le maire de Sept-Îles, Denis Miousse, a célébré cette nouvelle initiative.

« C’est important la culture dans une municipalité aussi dynamique que Sept-Îles », dit-il. « Avec des projets comme celui-là, on nous ramène 40 ou 50 ans en arrière, dans le temps des boîtes à chansons. Ça n’existe plus ce genre d’activité. […] Bravo à la nouvelle direction du Tangon qui veut ramener ces activités-là à Sept-Îles. »