Le gouvernement a retiré de son site Web l’affichage des postes pour se joindre à l’équipe volante publique, dédiée à venir en aide aux hôpitaux de la Côte-Nord et des régions affectées par la pénurie de main-d’œuvre.
L’arrêt du recours à la main-d’œuvre indépendante, ordonné par Québec au printemps, a placé la Côte-Nord au cœur d’une crise santé. Le manque de personnel a causé, à certains moments, des bris de services, allant jusqu’à forcer des patients à être transférés dans des hôpitaux, loin de leur résidence.
Pour pallier au problème, Québec a mis sur pied une équipe volante de personnel santé. Pour recruter, le gouvernement offrait des conditions avantageuses.
À ce jour, le CISSS de la Côte-Nord compte 69 personnes de l’équipe volante. Pour combler les besoins pressants, la région estimait initialement avoir besoin d’une cinquantaine de travailleurs.
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) accuse la CAQ de « couper les ailes aux équipes volantes publiques ».
Cet arrêt du recrutement survient « sans avertissement », dénonce le syndicat.
« En stoppant net l’essor des équipes volantes publiques, la CAQ abandonne sans préavis la population des régions en difficulté à son triste sort », évalue Réjean Leclerc, président de la FSSS-CSN. « La CAQ de François Legault met la santé des communautés grandement à risque. »
Il qualifie la décision de « déconnectée de la réalité du terrain ».
Les postes affichés pour se joindre aux équipes volantes publiques ont disparu du site Web du gouvernement.
« D’autres employés qui étaient prêts à partir se font dire qu’ils ne s’envoleront finalement pas vers l’Abitibi-Témiscamingue, la Côte-Nord, l’Outaouais, ni les autres régions durement blessées par la pénurie », affirme M. Leclerc.
Temporaire
Chez Santé Québec, on nous répond que le recrutement pour l’équipe volante se poursuit. Actuellement, plus d’une centaine de candidatures sont en évaluation.
« Les affichages externes reprendront graduellement, lorsque de nouvelles candidatures seront requises », a indiqué Jean Nicolas Aubé, aux relations médias chez Santé Québec, assurant qu’il n’est pas question « d’un gel ».
Depuis sa mise en place, l’équipe volante a permis l’embauche de 170 personnes, pour répondre aux besoins urgents sur la Côte-Nord, en Abitibi et en Outaouais.
« Les personnes en poste dans des mandats au sein de l’équipe volante continuent leurs mandats respectifs », précise M. Aubé.
Dans le cas des membres de l’équipe volante dont les affectations ont été annulées, Santé Québec affirme que c’est une question de changement de besoin de la part d’un établissement. « Nous travaillons à les réaffecter. »
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