Dossier pneumonies atypiques 

« Ce n’est pas le même traitement »

Par Anne-Sophie Paquet-T. 6:50 AM - 20 novembre 2024
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Myriam Tremblay est pharmacienne et copropriétaire des pharmacies Brunet de Sacré-Cœur, Les Escoumins et Port-Cartier. Photo Karine Caron Tremblay

Les infections de pneumonies atypiques se multiplient depuis plusieurs semaines dans la région. La vigilance est de mise puisque le traitement n’est pas le même que pour une pneumonie typique. 

Myriam Tremblay, pharmacienne communautaire et copropriétaire de trois pharmacies sur la Côte-Nord, confirme une augmentation de cas. « C’est clair, on en voit beaucoup plus qu’on en voyait avant », divulgue-t-elle, selon ce qu’elle voit sur le terrain.

Pneumonie atypique ou typique ?

« Une pneumonie typique ou atypique reste une pneumonie pareille », explique Mme Tremblay. Actuellement, la vague de pneumonie atypique résulte d’une infection respiratoire causée par la bactérie Mycoplasma pneumoniae.

La pharmacienne mentionne que les médecins semblent alertes puisqu’il y a plus de cas. « Il faut être vigilant parce que le traitement est différent et si l’on veut traiter de la bonne façon, il faut traiter avec les bons antibiotiques », précise-t-elle.

La pneumonie atypique peut affecter toute la population, mais actuellement, elle touche principalement les enfants d’âge scolaire.  

La professionnelle de la santé dévoile qu’il y a eu beaucoup d’infections qui ont fait leur retour cette année comme la coqueluche et la COVID-19. C’est particulièrement depuis la rentrée des classes que la pneumonie atypique a fait son apparition puisqu’elle est plus contagieuse que la pneumonie standard.

Myriam Tremblay rassure la population en expliquant qu’il n’y a pas de pandémie ni même d’épidémie reliée à la pneumonie atypique, et ce, même si une recrudescence significative est observée dans l’ensemble de la province.

Une maladie non déclarée à la santé publique

La pneumonie atypique n’est pas une maladie à déclaration obligatoire. « Nous n’avons pas de données régionales à cet effet ni de portrait de la situation », soutient par courriel Jean-Christophe Beaulieu du département des communications du CISSS de la Côte-Nord.

De plus, le porte-parole affirme qu’en date d’aujourd’hui, il n’y a pas eu de communication faite aux médecins à ce sujet.