Café-théâtre Graffiti | Une partie de l’âme de Port-Cartier

Par Vincent Rioux-Berrouard 5:00 AM - 14 novembre 2024
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Le Café-théâtre Graffiti est en activité depuis 1984, à Port-Cartier. Photo courtoisie

En 40 ans d’histoire, le Café-théâtre Graffiti aura réussi à se démarquer comme un lieu incontournable pour Port-Cartier et la scène culturelle.

« L’un des objectifs étaient que les Port-Cartois s’approprient cette salle et que ça devienne leur endroit de diffusion culturelle. Je pense qu’ils l’ont fait. Au départ, ce n’est pas tout le monde qui était d’accord avec ce projet et maintenant, c’est un incontournable », affirme Stéphan Harvey, cofondateur du Café-théâtre.

Celui qui est directeur depuis 22 ans du Graffiti, Yves Desrosiers, n’hésite pas à dire que cette salle fait partie de « l’âme de la ville de Port-Cartier ».

« C’est essentiel, dans un certain format de municipalité, d’avoir un lieu de diffusion des arts de la scène », affirme M. Desrosiers, qui a obtenu son premier emploi à 17 ans, au Graffiti.

C’est en 1984 qu’a vu le jour ce lieu de culture.

L’ancien Café-théâtre Graffiti, avant les rénovations de 2003. Le bois visible à l’extérieur a servi pour les murs intérieurs.  Photo courtoisie

L’idée du Café-théâtre Graffiti vient de Claude Bélanger, qui était à cette époque directeur du service des loisirs de Port-Cartier.

« Lors d’une discussion avec Claude, on lui demandait ce qui lui manquait le plus de sa ville d’origine, Québec. Il nous avait répondu que c’était l’ambiance des petits cafés », se souvient Stéphan Harvey.

L’idée a par la suite germé qu’un tel projet devait se faire. Le bâtiment a été construit sur les anciennes fondations de la maison du Colonel McCormick, sur l’île du même nom.

À l’époque, il y avait un manque au niveau des endroits où les artistes locaux pouvaient se produire à Port-Cartier.

« Il n’y avait pas d’endroit dédié nécessairement à la production de spectacles. L’objectif était de donner un endroit aux artistes locaux pour se produire », dit Stéphan Harvey.

En 2003, le Café-théâtre a eu droit à une modernisation des installations. Cela a permis à l’institution culturelle de pouvoir présenter des spectacles à l’année, plutôt que seulement en période estivale.

M. Harvey se dit particulièrement fier de tout le progrès que la scène a connu, durant toutes ses années. Des artistes régionaux et ensuite nationaux sont venus au Café-théâtre Graffiti. Malgré tout, M. Harvey souligne que la salle a toujours réussi à garder une place pour des artistes locaux.

« On s’est toujours donné comme mandat d’être un lieu d’accueil autant pour les artistes locales, régionales et professionnelles », dit Yves Desrosiers.

Le directeur du Café-théâtre Graffiti, Yves Desrosiers. Il tient dans sa main, des bières de la microbrasserie St-Pancrace brassées spécialement pour le 40e anniversaire du Café-théâtre Graffiti. Photo Vincent Berrouard

Un lieu particulier

L’unicité du Café-théâtre Graffiti repose notamment sur son aspect unique.

« L’intérieur du bâtiment qui est de bois, ça donne un cachet et une ambiance très particulière. Il y a aussi l’intimité de la salle, en raison de sa grosseur », dit M. Harvey. « Il a une convivialité et une chaleur dans le Graffiti avec tout le bois qu’il y a, que ce soit les murs en bois rond, les tables en merisier ou le plafond en épinette », renchérit Yves Desrosiers.

Le directeur ajoute que la salle possède aussi de l’équipement professionnel.

« On est vraiment équipé comme une grande salle, mais dans une petite salle. On a tout ce qu’il faut comme équipement de scène pour le son et l’éclairage. Donc, les artistes qui arrivent ici sont vraiment bien servis par la technique », dit Yves Desrosiers.

Stéphan Harvey met aussi de l’avant le travail de l’équipe du Graffiti, particulièrement pour l’accueil des artistes.

L’île McCormick, avec sa forêt et les rivières qui l’entourent, ajoute aussi à l’unicité du Café-théâtre Graffiti, selon Yves Desrosiers.

Parmi les moments marquants du Café-théâtre, bien qu’il soit difficile de faire un choix, M. Harvey cite un spectacle de l’icône de la chanson québécoise, Gilles Vigneault.

« Quand il chante et qu’il est seulement à quelques pieds de toi, c’est quelque chose de génial », dit-il.

Il cite aussi le concert de Richard Séguin, lors de la réouverture du Café-théâtre Graffiti au début des années 2000, après les travaux de réfection.

De son côté, Yves Desrosiers, nomme les performances d’artistes tels que Marc Favreau, les Cowboys fringants, Robert Charlebois et Mes Aïeux.

Café-théâtre Graffiti | Une salle importante pour les artistes locaux