Garderie illégale : la Ville de Sept-Îles espère « une intervention diligente des autorités »

Par Marie-Eve Poulin 3:21 PM - 13 novembre 2024
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Service de garde de Patricia Boucher. Photo Marie-Eve Poulin

Après que Le Nord-Côtier ait révélé qu’une Septilienne opère un service de garde illégalement faisant fi des ordonnances de fermeture émises par la Cour supérieure, la Ville de Sept-Îles dit espérer « une intervention diligente des autorités » dans le dossier. 

Patricia Boucher opère un service de garde sur l’avenue Gamache. En avril, le ministère de la Famille a ordonné la fermeture définitive des lieux, craignant pour la sécurité des enfants.

Mme Boucher en reçoit parfois jusqu’à 14 à la fois, plus du double permis par la Loi. Le ministère de la Famille a obtenu trois jugements de la Cour supérieure, lui ordonnant de se plier à la décision. La femme les ignore et continue, encore à ce jour, à garder des enfants en échange de rétribution. 

La Ville de Sept-Îles qualifie la situation de « préoccupante ».

« Le ministère de la Famille prévoit des normes et des règles précises, afin d’encadrer les services de garde, et ce, afin d’assurer la sécurité et le bien-être des enfants », affirme Amélie Robillard, porte-parole de la Ville de Sept-Îles. « On ne peut que souhaiter une intervention diligente des autorités pour que cette personne se conforme aux ordonnances du tribunal », poursuit-elle.  

La Ville de Sept-Îles confirme qu’aucun permis de garderie ne lui a été délivré par le Service de l’urbanisme, pour opérer un service de garde. Elle enfreint donc aussi la réglementation municipale. 

« Des démarches sont en cours et un avis d’infraction sera transmis incessamment aux personnes concernées », indique la porte-parole de la Ville de Sept-Îles.

À savoir pourquoi Mme Boucher peut continuer d’opérer un service de garde sans conséquences malgré les jugements rendus, le Cabinet de la ministre de la Famille, Suzanne Roy, a refusé de commenter, sous prétexte que l’affaire est judiciarisée. Il en va de même pour la députée de Duplessis, Kateri Champagne-Jourdain.

Le Journal est toujours en attente d’une réponse du Cabinet du ministre de la Justice, Simon Jolin-Barette. 

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