ArcelorMittal veut faciliter la vie aux citoyens qui veulent se plaindre
Léo St-Onge, chef relations avec les communautés chez ArcelorMittal, Paul Wattez responsable des relations avec les Autochtones du Québec chez WSP, Lamiae El Kettani, professionnelle en sciences sociales et relations avec les communautés chez WSP, Émilie Béland, conseillère en milieu humain chez WSP, Aïssatou Diop, directrice Environnement et développement durable chez ArcelorMittal. Photo Lucas Sanniti
ArcelorMittal souhaite recueillir l’avis des membres de la communauté de Uashat mak Mani-utenam afin d’améliorer son système de dépôt de plaintes.
ArcelorMittal a convié la communauté de Uashat mak Mani-utenam, mercredi, au Musée Shaputuan, pour échanger sur le nouveau mécanisme de gestion des plaintes (MGP) de la minière. La minière a mandaté la firme de génie et de services professionnels WSP pour mettre en place cet outil.
Elle veut faciliter la vie des citoyens, autant autochtones qu’allochtones, qui souhaitent déposer une plainte.
« On veut vraiment clarifier le processus. On en reçoit des préoccupations, mais les différents canaux de communication ne sont pas toujours clairs », explique Aïssatou Diop, directrice en Environnement et développement durable chez ArcelorMittal. « C’est vraiment ça l’objectif, que ce soit documenté, structuré, communiqué, en prenant en compte les besoins des parties prenantes. »
Rencontrer les gens
Les membres de la communauté de Uashat mak Mani-utenam passent souvent par le conseil de bande pour émettre leurs mécontentements en lien avec les minières, qu’ils soient de nature environnementale ou autres.
Pour Léo St-Onge, chef des relations avec les communautés chez ArcelorMittal, il est essentiel de sortir du cadre institutionnel habituel.
« Je pense que c’est un grand pas qu’une minière vienne rencontrer des Innus. D’habitude, on est habitués de rencontrer le conseil. Venir rencontrer des gens, pour discuter avec eux, c’est vraiment important. »
Lien de confiance
Étant membre de la communauté de Uashat mak Mani-utenam, Léo St-Onge agit comme intermédiaire entre la communauté et la minière.
Pour lui, l’inclusion d’employés innus dans des postes organisationnels est essentielle dans la formation d’un meilleur lien de confiance.
« Je pense que c’est important que les minières aient avec eux des Autochtones qui peuvent offrir un regard de la communauté. Je fais partie de la communauté, j’ai des préoccupations. »
Le conseiller d’ITUM, Bruce Michel, était également présent lors de la consultation. Celui-ci estime que cette initiative est vitale, surtout sur un plan environnemental.
« Dans les minières, il y a trois grosses compagnies qui exploitent nos terres. Si on voit quelque chose d’irrégulier, c’est important d’aller leur dire qu’il y a quelque chose qui ne marche pas. […] C’est important de faire passer notre message. »
Les consultations auront encore lieu au Musée Shaputuan, jeudi. ArcelorMittal espère compléter leur nouveau MGP d’ici la fin de 2024.
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