SAQ : une cinquième journée de grève
En avril 2024, des autocollants apposés sur les murs de la SAQ de Forestville. Photo Johannie Gaudreault
Les employés de la SAQ exercent une cinquième journée de grève le lundi 4 novembre.
En dépit des nouvelles propositions déposées par ses 5000 employés, la direction de la SAQ crée à nouveau l’impasse à la table de négociation.
« Depuis le début octobre, l’employeur nous tient essentiellement le même discours : retirez toutes vos demandes, acceptez tous nos reculs et peut-être, un jour, on discutera de vos priorités », s’exaspère Lisa Courtemanche, présidente du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMBSAQ–CSN).
« Cette position est inacceptable : nous avons identifié les enjeux prioritaires sur lesquels nous voulons travailler, nous avons retiré plusieurs demandes et nous avons fait une contre-proposition à l’offre salariale de la SAQ. Malgré cela, la SAQ refuse systématiquement de s’avancer le bout du nez et de nous indiquer comment elle compte répondre aux problèmes que nous vivons », déplore-t-elle.
Au cours des dernières rencontres de négociation, le syndicat a déposé une contre-proposition salariale de 20 % sur cinq ans, en réponse à l’offre initiale de 16,5 % sur six ans de la SAQ.
Le syndicat demande à nouveau un accès plus rapide au régime d’assurance des employés. Dans un communiqué, il indique que les employés doivent attendre sept ans avant d’y avoir droit.
« Il n’y a aucune entreprise au Québec qui fonctionne avec près de 70 % de ses employés sur une base aussi précaire », souligne le président du Conseil central Côte-Nord – CSN , Guillaume Tremblay.
« Les revenus de la SAQ bénéficient à l’ensemble du Québec, mais ce n’est pas une raison pour maintenir des milliers d’employés dans une telle précarité. Attendre 12 ans avant d’avoir un horaire stable, 7 ans avant d’avoir droit à des assurances, ça n’a juste pas de bon sens », ajoute-t-il.
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