Incendie criminel à Moisie | Une kyrielle de conditions pour une accusée

Par Éditions Nordiques 12:13 PM - 31 octobre 2024
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Une des six personnes en lien avec l'incendie criminel du 16 octobre à Moisie a pu retrouver sa liberté en attente de la suite du processus judiciaire.

Parmi les personnes accusées du feu criminel d’une maison mobile de la rue Vollant, à Moisie, une seule personne, âgée dans le début de la vingtaine, et de Sept-Îles, a été libérée dans l’attente de la suite du processus judiciaire.

Une caution de 5 000$ a dû être versée et il est imposé à l’accusée une kyrielle « de conditions très serrées », a indiqué le procureur de la Couronne, Me Marc Bérubé. « Les garanties offertes convenaient au ministère public. »

L’accusée devra notamment suivre une thérapie de 28 jours dès le 6 janvier et ne peut quitter le district de Mingan, qui s’étend de Port-Cartier à Blanc-Sablon, en passant par Fermont (sauf pour les fins de présence à la cour), à l’exception du 22 au 27 décembre en étant en présence immédiate de son père.

Elle doit respecter un couvre-feu de 24h00 à 06h00 (sauf pour quelques exceptions), doit se présenter au poste de la Sûreté du Québec de Sept-Îles tous les mardis aux deux semaines (sauf lors de sa thérapie), ne peut posséder de cellulaire ou téléavertisseur ou tout autre appareil de télécommunication muni d’une fonction téléphonique et ne pas consommer de drogues ou substances intoxicantes ou d’en avoir en sa possession.

Elle doit aussi faire le nécessaire pour poursuivre ses études en sciences humaines au Cégep de Sept-Îles.

Elle doit revenir devant la Cour le 11 novembre.

Les dossiers des cinq autres individus arrêtés en lien avec les événements du 16 octobre sont reportés au 11 novembre, pour l’enquête sur remise en liberté pro forma. Le DPCP est toujours en attente des preuves scientifiques pour voir la possibilité de porter d’autres accusations. L’enquête est toujours en cours.

« On progresse, mais on n’a pas les résultats dans les délais escomptés pour le moment », a dit Me Bérubé.

Toutefois, si les preuves sont reçues avant le 11 novembre, les enquêtes de remise en liberté pourraient être devancées.

Pour le moment, les autres personnes dans cette affaire sont toujours détenus. Ils font face à un chef d’accusation d’incendie criminel sur une maison d’habitation.

Pour l’autre personne dans le dossier, c’est un chef d’accusation de séquestration à l’endroit de Jimmy Maltais qui pèse contre lui. M. Maltais, 26 ans, de Sept-Îles, est l’individu retrouvé mort dans l’incendie.