En cinq minutes elle décide de quitter Montréal pour Natashquan

Caroline Laurier. Photo courtoisie
Lors d’un voyage sur la Côte-Nord, en seulement cinq minutes, Caroline Laurier décide de tout quitter pour s’installer à Natashquan.
Septembre 2023, c’est le début d’un voyage qui prendra une tournure jamais imaginée.
Caroline Laurier, 54 ans, est alors comptable professionnelle agréée (CPA) et résidente de Sainte-Julie, à Montréal.
Elle part sur la Côte-Nord pour une douzaine de jours. Environ à mi-parcours de son voyage, elle arrive à Natashquan et loge pour deux jours à l’Auberge La Cache.
Le propriétaire l’avise qu’elle ne pourra pas souper à l’auberge, puisqu’il a donné congé à ses employés. Ils avaient travaillé fort pour la cour itinérante.
Au déjeuner, Mme Laurier questionne le propriétaire à ce propos.
En blaguant, elle lui demande s’il y a des comptables itinérants. Elle lui dit qu’elle a arrêté de travailler et qu’elle revoit ses priorités. Après une brève discussion d’à peine cinq minutes, Caroline Laurier offre de venir travailler dans la région pour un an.
« Je vous laisse un an pour me séduire comme dans le film la grande séduction », a-t-elle dit pour conclure la discussion.
Chose dite, chose faite.
De retour à Montréal, elle met à jour son curriculum vitae et le transmet au propriétaire de l’Auberge La Cache.
Caroline Laurier a commencé son nouvel emploi à Natashquan, en janvier 2024.
« J’avais pris une pause pour me refaire une santé et réfléchir », dit-elle. « La réponse est venue automatiquement quand je suis venue ici. C’était comme un éclair, aussi rapide que ça ! »
La beauté des paysages, la découverte de la nature, l’effet reposant, l’ont plus que charmé.
À la fin de son voyage, elle ne voulait plus trop retourner à Montréal, dans le trafic.
« Là, ça me prend trente secondes me rendre au travail, j’habite juste à côté », dit-elle. « L’air est pur. »
Caroline Laurier souhaitait trouver un nouvel emploi qui lui permettrait de se sentir réellement utile, de pouvoir faire une différence. C’est ce qu’elle ressent à Natashquan, où les CPA se font très rares.
« Je peux donner un coup de main un peu partout », dit-elle. « Je n’avais plus rien à prouver à personne et j’avais besoin de me sentir utile. »
Adaptation
Il faut dire que Mme Laurier a une situation idéale pour ce changement de vie. Célibataire, enfants rendus grands, rien ne l’attachait à Montréal. Tout s’est fait naturellement, facilement, sans avoir grandement besoin de s’adapter.
Selon elle, habiter en Basse-Côte-Nord demande seulement plus d’organisation.
« Amazon livre quand même. Au lieu d’être le lendemain c’est quatre jours plus tard, mais ça fait bien mon affaire », dit-elle. « Havre-Saint-Pierre n’est pas si loin que ça. »
Sa seule inquiétude est d’être malade.
« Si j’étais malade, ce serait un problème. Je n’aimerais pas ça », admet-elle. « Je suis en attente pour un spécialiste même à Sept-Îles et je suis loin dans les priorités. »
Elle trouve que les services sont loin. « Toutes sortes d’histoires sont arrivées ici et si le même cas était arrivé à Montréal, on n’aurait pas eu de problème. »
Changement de priorités
« C’est un retour aux sources, aux bonnes valeurs », dit Caroline Laurier. « Des fois, dans le brouhaha du travail, de la vie familiale, des activités, on ne prend pas le temps de s’arrêter. »
De nombreuses priorités ont changé pour Caroline Laurier. Celle qui adorait magasiner des vêtements et faire ses ongles aux trois semaines ne ressent plus du tout ces besoins.
Grâce à la technologie, elle peut garder contact avec ses proches. Mais elle trouve que l’éloignement fait en sorte qu’on apprécie encore plus les gens qu’on aime.

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Wow quel beau cadeau que vous vous êtes offert!
felecitation et longue vie en santé 😍
Quand je revenais de là bas en traversant Québec je me mettais a pleurer… maintenant rendu a Québec, Montréal me fais peur avec tout ce béton
Nos histoires se ressemblent tellement ! Je suis allée en vacances sur la côte nord en août et je suis tombée en amour avec la région, tellement, que j’ai vendu mon condo pour m’établir à Riviere-au-Tonnerre, tout près du fleuve… fini le stress et le traffic!
Quel beau coin, mon frère Pierre a déjà resté et je travaillait au chantier Romaine et me renaît à sa petite maison sur le bord de l’eau ❤️
J’ai fait la même chose à 65 ans. J’ai quitté Montréal pour les Laurentides. En débarquant ici, j’ai eu tout de suite l’impression que je pouvais respirer à pleins poumons!! La Vie c’est maintenant!