La caserne de pompiers devra attendre à Maliotenam

Par Sylvie Ambroise 5:00 AM - 22 octobre 2024 Initiative de journalisme local
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Le nouveau poste de police de Maliotenam était évalué au coût de 5,5 M$ lors de l’annonce de sa construction en 2022. Photo Sylvie Ambroise

Le projet d’une caserne de pompiers pour Maliotenam est mort dans l’œuf.

« Le gouvernement nous a dit non, on ne peut pas financer ce projet. On ne fait plus ça maintenant », dit Kenny Régis, conseiller responsable du dossier des Infrastructures, Immobilisations et Habitations.  

Selon les règles, une caserne de sécurité incendie doit être un bâtiment spécifique. Face à cette non-conformité dans les normes, le conseil de Uashat mak Mani-utenam (ITUM) a dû abandonner l’idée d’annexer les deux services de premiers répondants (à celui de la Sécurité publique de Uashat mak Mani-utenam – SPUM).

« On a dû donc se résigner à construire que le poste de police et repartir en recherche de financement pour la caserne. On veut vraiment réaliser ce projet-là. Notre population s’agrandit », ajoute monsieur Régis.

Rappelons qu’en 2022, ITUM avait amorcé la formation de ses pompiers au Centre Régional d’Éducation aux Adultes (CRÉA), en vue de la construction d’une caserne de pompiers annexée au poste de police. Lors de l’annonce de cette construction de la caserne de pompiers, l’idée avait été soulevée de collaborer avec Sept-Îles pour la couverture du territoire. Par exemple, les pompiers basés à la caserne de Maliotenam auraient pu intervenir dans le secteur de Moisie, en raison de la proximité géographique.

« La Ville de Sept-Îles était très ouverte à travailler avec nous pour que le service de pompiers puisse se rendre à Matamek et à Moisie », explique Kenny Régis.

Le manque de main-d’œuvre

La formation du CRÉA a permis de former quatre pompiers de niveau 1. Toutefois, pour intervenir en cas d’incendie, huit pompiers sont nécessaires.

« Cela demande aussi beaucoup d’engagements dans ce métier-là. Nous avons des personnes qui partent dans le bois un mois souvent. La main-d’œuvre va demeurer un défi », dit le conseiller Régis.

ITUM est présentement en études de financement. Un dénombrement des personnes et des bâtiments dans la communauté de Maliotenam, mais aussi ceux de Matamek et de Moisie devra aussi être réalisé. 

« Il faut penser à l’entretien et au fonctionnement. On veut être dans les normes pour ce projet-là », affirme le directeur adjoint des Immobilisations, Infrastructure et Habitation de ITUM, Adam Fontaine.

« Il y a encore beaucoup de travail à faire, mais on va en venir à un bon projet », conclut Kenny Régis.

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