Minerai de fer Québec s’imprègne de la culture autochtone à Maliotenam
Virginie Michel (à droite) partageant ses histoires avec la dernière cohorte du projet Kapatakan.
Une dizaine d’employés de Minerai de fer Québec (MFQ) étaient de passage à Maliotenam, le 16 octobre, pour une activité d’immersion au sein des communautés autochtones.
Il s’agit de la neuvième cohorte d’employés ayant participé à la formation immersive Kapatakan, organisée par MFQ.
Les travailleurs se sont d’abord rendus dans la demeure de l’artiste de Maliotenam, Virginie Michel. Celle-ci s’est exprimée sur l’importance de l’entraide et de la collaboration entre autochtones et allochtones afin de s’approcher d’une pleine réconciliation.
« Vous êtes une perle dans le collier », a imagé l’artiste. « Mais vous êtes une méchante perle ! »
« C’est bien beau d’enseigner dans les livres que les Innus étaient des Montagnais. Mais vous voulez connaître quelqu’un ? Allez les voir chez eux », renchérit Virginie Michel.
Guérir par la musique
La cohorte s’est ensuite déplacé au Studio Makusham, où l’auteur-compositeur-interprète innu, Florent Vollant, les a accueillis.
Le chanteur a témoigné sur son passage au pensionnat de Maliotenam lors de son enfance. Il a souligné que la musique était sa porte de secours pour commencer le processus de guérison.
« Premièrement, la musique m’a sauvé », remarque M. Vollant. « Quand j’étais au pensionnat, il y avait un xylophone. Je l’ai maitrisé assez vite. C’était mon seul moment où je pouvais me réfugier. C’est comme ça que j’ai appris. »
Après des échanges avec le musicien, la cohorte a pu participer à une séance traditionnelle de fanage en fin d’après-midi, une cérémonie de purification traditionnelle fait dans des tentes avec des plumes d’aigle et du tabac.
S’immerger pour mieux comprendre
L’idée de faire une immersion dans la culture innue est survenue lorsqu’Angela Kourouklis, vice-présidente senior aux ressources humaines pour MFQ, est entrée en contact avec Dave Vollant, qui était un élu d’ITUM à l’époque.
« Quand je l’ai rencontré, je lui ai dit que c’était nouveau pour moi le dossier des autochtones et que j’aimerais comprendre », raconte Mme Kourouklis. « Il m’avait dit que pour comprendre, la seule manière était de venir en communauté. Alors je lui ai dit que j’allais venir ! »
La vice-cheffe de Uashat mak Mani-utenam, Rose-Anne Grégoire, était également présente lors de l’activité. Celle-ci a félicité la présence et l’intérêt des gens qui y étaient.
« J’ai participé à plusieurs cohortes », remarque la vice-cheffe. « À chaque fois, à la fin, il y a un cercle de partage. Les personnes qui partagent sont contentes, sont reconnaissantes, sont fières. »
« Les temps changent, les jeunes veulent apprendre la vérité », poursuit-elle. « Quand [ils] viennent pour voir c’est quoi la réalité, comment on vit, pour mieux comprendre nos difficultés, nos peurs, je trouve ça merveilleux. »
Environ 80 employés ont participé à Kapatakan jusqu’à maintenant. L’objectif à long terme serait de permettre à tout le personnel de MFQ de participer à l’activité d’immersion.
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