La tolérance pour vaincre la violence

Par Lucas Sanniti 5:00 PM - 18 octobre 2024 Initiative de journalisme local
Temps de lecture :

Ghislain Matondo et un étudiant lors de la marche contre la violence.

Des enseignants et des parents affirment que la tolérance et l’ouverture sont des valeurs incontournables pour prévenir la violence à Sept-Îles.

Des centaines de personnes se sont mobilisées devant l’école Manikanetish, le 18 octobre, pour marcher contre la violence. La marche, organisée par ITUM et la Ville de Sept-Îles, est une réponse aux événements récents qui ont secoué la ville.

Parmi les participants, l’enseignant au Centre Mitshapeu, Ghislain Matondo, souligne l’importance d’un environnement sûr pour encourager la rétention de la main-d’œuvre étrangère. 

« Je suis interpellé dans ma conscience pour dénoncer les violences et l’insécurité », indique-t-il. « Pour maintenir la main-d’œuvre de personnes immigrantes comme moi, il faut que Sept-Îles soit une ville sécuritaire où règne la paix. […] Pour protéger les jeunes, je me joins à cette marche. »

Marie-Luce Jourdain, chargée de projets événementiels au secteur éducation d’ITUM, a revendiqué son droit à la sécurité et à la paix d’esprit.

« Moi je quémande ma liberté d’action, être capable de me promener sans avoir peur. De me promener en voiture, d’aller en forêt ramasser des graines, pratiquer ma culture, sans avoir peur qu’une balle perdue me passe dans la face », dit-elle.

« Je ne veux pas qu’on embarque dans les stéréotypes, je ne veux pas que le racisme embarque. On est de plus en plus polyglottes, on est de plus en plus de nations à même la ville de Sept-Îles. Alors, que ce soit agréable », renchérit Mme Jourdain.

Carole Gaudreault, conseillère municipale des districts de Moisie-Les Plages, était aux côtés de Mme Jourdain lors de la marche. Celle-ci estime que ce mouvement est aussi un symbole et un exemple de solidarité pour les enfants. 

« C’est nos enfants, c’est nos aînés, c’est notre population. Plus on va donner l’exemple en tant qu’adultes, plus ça va avoir un impact sur nos enfants. »