SAQ : les employés de la Côte-Nord sont en grève

Par Johannie Gaudreault 2:23 PM - 17 octobre 2024
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À Baie-Comeau, une douzaine d'employés sont sur la ligne de piquetage dans le secteur Marquette. Photo courtoisie

Après 22 mois de négociation, c’est l’impasse entre la SAQ et ses employés de magasins et de bureaux. Les succursales de la Côte-Nord ne font pas exception et sont elles aussi touchées par la grève le 17 octobre.

Encore marqués par l’abolition de dizaines de postes réguliers en début d’année, les employés de la SAQ désirent limiter le recours à la main-d’œuvre précaire pour assurer les opérations courantes de la société d’État.

« À la SAQ, près de 70 % des employés travaillent à temps partiel et sur appel », déplore Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord. « Ça prend 12 ans avant d’avoir un poste régulier. Il n’y a pas une entreprise au Québec dont le modèle d’affaires repose autant sur la précarité de son personnel. Il est tout à fait légitime de vouloir assurer un minimum de postes stables et de limiter le recours au travail à temps partiel. »

Alors que la direction de la SAQ désire revoir à la baisse les prestations de l’assurance collective en matière de santé, le syndicat désire au contraire améliorer les conditions y donnant accès. « À l’heure actuelle, il faut attendre sept ans avant d’être admissible à la couverture d’assurances. Les employés demandent de réduire ce délai à cinq ans et réclament l’introduction d’une couverture de soins dentaires », affirme le Conseil central Côte-Nord dans un communiqué.

Par ailleurs, le syndicat déplore que l’offre salariale de la SAQ, de l’ordre de 16,5 % sur six ans, soit en deçà des augmentations obtenues par les employé-es du secteur public en décembre dernier.

« On se sent floués, affirme la présidente du syndicat, Lisa Courtemanche. Ça fait deux ans qu’on se fait dire, au sujet de chaque demande pouvant avoir une incidence financière, qu’on allait en discuter après avoir réglé les clauses normatives. Or, nous y voilà. Sauf que l’employeur nous dépose son offre financière en posant comme condition qu’il faudrait accepter tous les reculs qu’il exige, tout en retirant chacune de nos demandes. Ça n’a juste pas de bon sens. »

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5500 employés de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec.

La SAQ de Sept-Îles est également en grève. Photo Vincent Rioux-Berrouard

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