Badminton | Un athlète de Uashat mak mani-utenam inspirant

Par Sylvain Turcotte 6:00 PM - 16 octobre 2024
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Nathaniel Mckenzie en est à sa quatrième saison avec le Rouge et Or badminton de l’Université Laval. Il est capitaine du club depuis l’an passé. Photo Mathieu Bélanger

S’il a été inspiré dans son parcours sportif et dans son cheminement académique, l’athlète du Rouge et Or badminton de l’Université Laval Nathaniel Mckenzie entend être une influence le temps venu, et redonner.  

Le badiste de 23 ans vient d’entamer sa quatrième saison avec le club de l’Université Laval. En même temps, le bachelier en psychologie vient d’entreprendre son doctorat de quatre ans dans le même champ d’études. 

Il n’a pas à chercher bien loin pour puiser son inspiration ou saisir l’importance des études. Sa mère, Sylvie Pinette, a poursuivi jusqu’au cycle supérieur. Et sa sœur Anne-Frédérick Mckenzie, 29 ans, est médecin. « Tout pointait pour que j’aille à l’Université Laval (comme sa sœur). Ma sœur m’a fixé des balises. » 

Pourquoi étudier en psychologie ? C’est son premier cours de philosophie au Cégep qui a été l’étincelle. 

« Ç’a m’a ouvert les yeux. Je me suis mis à lire sur la philosophie et à écouter des podcasts. De fil en aiguille, je tombais sur de la psychologie. Ça m’a attiré vers là. De la psychologie, c’est de la philosophie avancée », dit Nathaniel Mckenzie.

S’il a jonglé entre la psychologie et la kinésiologie, pour suivre les traces de son ancien entraîneur Alex Couture, il a opté pour le premier chemin, car « je pouvais faire plus de bien ». 

En lien avec certains fléaux (drogue et motivation scolaire) qui touchent sa communauté de Uashat mak Mani-utenam, il sent ce devoir social d’aider. Avec son parcours académique et sportif, Nathaniel espère inspirer d’autres jeunes. Au terme de son doctorat, il entend revenir dans la région et entraîner au badminton. 

Il dit s’enligner vers la psychologie clinique, mais il se garde ouvert aux autres sphères. Est-ce que la psychologie l’aide dans son sport ?

« Il y a le stéréotype du psychologue, qui doit pouvoir s’évaluer, mais c’est différent. Ça peut m’aider dans la gestion du stress, sur la respiration, mais ça s’apprend ailleurs aussi. Je crois que ça m’aide dans la gestion avec mes coéquipiers. J’ai une bonne capacité à m’adapter et à savoir si mes partenaires ont besoin d’encouragements, ou de plus d’espace », soutient-il. 

Conciliation

L’athlète arrive à très bien concilier les études et le sport. 

Nathaniel Mckenzie se trouve toutefois chanceux. « Les professeurs en psycho sont conciliants. »

Son plus gros enjeu, c’est qu’il doit aussi composer avec l’implication sociale et les laboratoires de recherche qui font partie de ses études en psychologie. 

« J’ai appris à me faire un agenda encadré. Je dois faire des choix (pour les tournois) », soutient-il.  

Parcours

Quant à ce parcours sportif, il y a déjà une dizaine d’années que Nathaniel Mckenzie foule les terrains de badminton.

Ses débuts remontent à sa cinquième année du primaire alors que Dave Vollant du Club de badminton des Nomades était venu à l’école Johnny-Pilot pour parler du club. « Il ouvrait ça aux jeunes du primaire », raconte Nathaniel Mckenzie.

À cette époque, Nathaniel enfilait le judogi, mais il aimait plus ou moins ça. Après la première pratique de badminton, il a dit à sa mère qu’il lâchait le judo.

« J’ai tellement aimé ça, c’est venu me chercher, c’était intense et j’ai eu la piqure », se rappelle-t-il.

Il a poursuivi au secondaire dans l’option badminton de l’IESI, tout en continuant avec les Nomades, augmentant son volume de jeu.

Il n’a d’ailleurs pas tardé à redonner à son sport, prodiguant des conseils aux autres et entraînant dès sa troisième année du secondaire. « J’ai toujours cette fibre, cette facilité à expliquer. »

Par la suite, ce fut le Cégep, celui de Sainte-Foy avec les Dynamiques. À sa deuxième année collégiale, il a pu pratiquer avec le Rouge et Or de l’Université Laval. La COVID est alors entrée dans le portrait. La pandémie s’est terminée alors que Nathaniel entrait à l’université. Touché par la COVID, il n’a pu prendre part au Championnat canadien à sa première année, « une bonne déception ». Le badiste de 23 ans vient d’entamer sa quatrième saison avec le Rouge et Or.   

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