Une envolée de lanternes à Uashat pour les femmes autochtones disparues et assassinées
Le 4 octobre est la Journée nationale de commémoration et d’action pour les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées au Canada. Photo Sylvie Ambroise
Lors de la soirée du 4 octobre, une vigile s’est tenue sur le site culturel de Uashat dans le cadre de la Journée nationale de commémoration et d’action pour les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
Des femmes étaient présentes pour la vigile. Des chants et un cercle de partage ont également eu lieu. La violence faite envers les femmes autochtones et le suicide a été au cœur des discussions.
Il s’agit de la deuxième fois que cette commémoration se déroule à Uashat. La première fois, c’était en février, souligne Vivianne Michel, ex-présidente de Femmes autochtones du Québec. « Il faisait très froid cette journée-là. On pense à toutes ces femmes disparues ou assassinées et le froid qu’elles ont ressenti », se souvient Mme Michel.
La drogue et l’alcool sont aussi un fléau dans les communautés innues. Tout comme les maladies mentales qui s’en suivent.
« Je croyais que ma sœur était une personne forte. Je croyais qu’elle avait été tuée. Tout ce qu’elle a vécu, toutes sortes de violences et les épreuves dans sa vie. Je n’ai jamais pu croire qu’elle a pu se suicider », raconte Roseanne Grégoire, vice-chef de la communauté de Uashat mak Mani-utenam.
« J’aimerais qu’il y ait une maison pour les personnes qui sont aux prises avec des maladies mentales. C’est un des legs que créent ces substances… », dit une participante qui n’a pas souhaité s’identifier. Entre 2001 et 2015, le taux d’homicides de femmes et de filles autochtones a été six fois plus élevé que celui observé chez leurs homologues non autochtones.
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