Face aux difficultés vécues dans les pensionnats autochtones, la communauté de Uashat mak Mani-utenam met en œuvre plusieurs méthodes pour soutenir la guérison.
Des membres de la communauté de Uashat mak Mani-utenam se sont recueillies au site de l’ancien pensionnat de Maliotenam, lors de la Journée internationale de la vérité et de la réconciliation, le 30 septembre.
Malgré l’ambiance joviale, Véronique André, une survivante du pensionnat de Maliotenam, vivait des émotions mitigées à célébrer cette journée sur ce site.
« Ça ramène beaucoup de souvenirs, autant des bons que des mauvais. »
La femme de 78 ans a vécu à Maliotenam presque toute sa vie. Après son passage au pensionnat durant son enfance, elle a accumulé plusieurs maux.
Pour se libérer de ses cicatrices du passé, Mme André a participé à une séance de fanage, une tradition spirituelle qui aide à se défaire des mauvaises énergies.
« C’est une purification », dit-elle. « Ça fait toujours du bien de vivre cette expérience. »
Une envolée de ballons
Le Centre d’amitié autochtone de Sept-Îles (CAASI) organise depuis deux ans une activité pour cette journée de commémoration.
Un buffet froid et une séance d’information sur les pensionnats et les efforts de réconciliation ont eu lieu aux bureaux du CAASI. Les participants étaient ensuite invités à marcher ensemble, munis de ballons orange. Un symbole de vérité et de guérison.
« On organise cet événement pour les personnes qui n’ont pas de familles, ou qui n’ont pas accès à du transport pour se rendre à Maliotenam », a expliqué Guylaine Vachon, la directrice du CAASI.
Le recueillement s’est terminé par une envolée de ballons, un moment pour se remémorer des vies perdues tout en continuant d’aller de l’avant.
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