Port-Cartier veut protéger son quai coûte que coûte 

Par Vincent Rioux-Berrouard 11:17 AM - 26 septembre 2024
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Le quai municipal de Port-Cartier a une longueur de 165 mètres par 19,8 mètres de large et une profondeur de 11,6 mètres. Photo courtoisie Ville de Port-Cartier

Port-Cartier a commandé une étude pour protéger son quai municipal, un joueur central de son développement économique. 

Le quai a été endommagé à deux reprises au cours des dernières années, à cause de tempêtes. Cela a entraîné des frais considérables à la Ville, en plus de laisser l’infrastructure inutilisable pendant quelques semaines, à chaque fois.

« On veut mieux le protéger. On veut une solution pérenne qui fera qu’on n’aura pas à investir des sous après chaque tempête », affirme le maire de Port-Cartier, Alain Thibault.

La Ville a confié à une firme le mandat de mener une étude sur les solutions possibles pour le protéger. Le contrat de 1,1 M$ a été octroyé le 23 septembre à la séance du conseil. La Ville utilisera les surplus provenant des revenues des opérations du quai municipal pour payer cette étude.

Il s’agit d’une étude majeure qui devrait prendre environ un an et demi à réaliser.

Elle devra évaluer toutes les données comme les marées, les vagues ou le dragage et fournira des concepts qui permettront à la Ville de venir protéger l’infrastructure à long terme, précise Sébastien Plante-Deschênes, directeur du quai municipal à la Ville de Port-Cartier.

« Va-t-il falloir surélever le quai ou construire un brise-lame au large ? L’étude va justement évaluer toutes les options à ce niveau », dit M. Plante-Deschênes.

La municipalité sera ensuite en mesure de se tourner vers les gouvernements, ou autres partenaires, pour obtenir les fonds nécessaires à la réalisation d’un projet de protection de son quai.

L’idée d’allonger le quai municipal a déjà été soulevée. Toutefois, cette option ne fait pas partie de l’étude. Il s’agit d’un projet à plus long terme, précise-t-on.

Développement économique

Pour le maire, le nombre d’utilisateurs du quai municipal à la hausse justifie ce projet de modernisation. Parmi les utilisateurs, il y a ArcelorMittal et Arbec. Dans futur, Shango Canada et Carbonity, deux entreprises dont les usines sont en construction, pourraient venir s’ajouter à cette liste.

« On veut amener de l’achalandage au quai qui va amener des revenues à la municipalité », affirme M. Thibault.

Il espère aussi qu’une utilisation soutenue au quai permettra de convaincre les gouvernements de l’utilité d’un investissement majeur pour venir le protéger.

Les autorités municipales veulent que le quai municipal amène une complémentarité à l’offre de transbordement dans la région. 

« Le Port de Sept-Îles, c’est du transbordement lourd avec les minières. Nous, on peut amener une diversité avec le transit de pièces », dit le maire de Port-Cartier.

Pour la Ville, le quai municipal a montré son importance en tant que vecteur économique, au cours des derniers mois. Il a notamment servi de point d’accueil pour les pièces d’éoliennes du chantier Apuiat. Le savoir-faire et l’expertise démontrés lors de cette opération représentent une belle carte de visite pour le quai, afin d’attirer d’autres projets.

Autant M. Plante-Deschêne que M. Thibault croient qu’une infrastructure moderne comme le quai, une fois des travaux réalisés, combinés avec de nombreux terrains disponibles dans le secteur, feront de Port-Cartier un lieu encore plus attractif pour des entreprises.