Le Festi-GrÎles de la Côte-Nord remet son avenir en question
Le site culturel innu de Uashat reçoit les festivités du Festi-GrÎles de la Côte-Nord. Photo archives, Facebook
Après 5 ans, les organisateurs du Festi-GrÎles de la Côte-Nord remettent en question l’avenir de l’événement.
« Ça fait 5 ans que je suis à bord du festival, que nous avons starté ça. C’est énormément de temps de bénévolat passé à faire un festival qui a attiré un peu moins de gens cette année », a dit Hugo Rossignol, président du Festi-GrÎles de la Côte-Nord. « Je me questionne si ça vaut tant la peine que ça de mettre autant d’énergie, à savoir si on continue ou pas. Si on continue, de quelle façon on peut le faire pour que les gens aiment ça », a-t-il confié au Journal.
L’achalandage a diminué d’environ 500 entrées cette année, ce qui n’est pas sans impact pour l’événement qui se finance principalement avec les accès vendus aux festivaliers.
« Tu ne fais pas un festival pour ne pas avoir de progression », lance M. Rossignol.
La compétition de BBQ n’a pas eu lieu lors de la dernière édition, faute d’inscriptions.
« On est vraiment à la croisée des chemins. On prend le pouls des gens et on va regarder. On sait que nous avons notre bassin de crinqués, qui eux, beau temps mauvais temps, sont là. »
Un sondage en ligne a été lancé pour nourrir la réflexion du conseil d’administration. On y aborde notamment la question du coût d’entrée, des dates de l’événement, des styles musicaux et de l’intérêt des participants. Le CA se réunira pour son assemblée générale annuelle, d’ici la fin octobre.
C’est compliqué
Le Festi-GrÎles, né d’un groupe de bénévoles qui voulait « faire triper le monde », fait face à plusieurs enjeux.
« C’est compliqué avec les ressources humaines. C’est compliqué avec les ressources financières. Il y a les fameuses subventions que l’on ne reçoit jamais. On ne veut pas non plus essayer de plaire à tout le monde pour essayer d’avoir des subventions, ça dénaturerait le festival », a expliqué son président.
Il y a aussi la disponibilité du site culturel innu qui n’a pas encore été confirmée pour la prochaine édition. L’organisation est également à la recherche d’un espace d’entrepôt pour du matériel lié à l’événement.
N’empêche, tout n’est pas noir. Le Festi-GrÎles compte aussi sur le support de bons commanditaires comme ArcelorMittal, avec qui il a une entente encore valide pour les deux prochaines années.
« On verra. Si ça reste là, nous aurons quand même fait 5 ans de festival, amené Steven Raichlen et Bob le Chef sur la Côte-Nord. C’est positif, on a quand même fait quelque chose de le fun », a conclu Hugo Rossignol.
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