Hôpital de Sept-Îles : toujours à une infirmière malade de la catastrophe
La crise santé ne s’est pas atténuée dans les corridors de l’Hôpital de Sept-Îles, où le personnel continue de tenir à bout de bras le système qui est à une infirmière malade de s’écrouler depuis des mois.
« La situation n’est pas nécessairement meilleure qu’à Baie-Comeau, c’est juste qu’ils ont été plus chanceux », a dit Dr Marc-André Amyot, directeur général de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), au Journal. Il est de passage à Sept-Îles vendredi. « On m’a confirmé qu’il n’aurait suffi d’une infirmière qui se casse une cheville, ou qui tombe malade et c’était la catastrophe. »
Le personnel en place « s’est étiré » pour éviter le plus possible les transferts de patient et la fermeture de services, a-t-il rapporté, faisant beaucoup de temps supplémentaire. À l’heure actuelle, la situation demeure « précaire » à Sept-Îles et « les gens s’épuisent ».
« Parfois on a l’impression que la population baisse les bras. C’est extrêmement triste. Elle se résigne à avoir des services de second ordre. Ils [les Nord-Côtiers] paient des taxes comme tous les citoyens québécois et ils n’ont pas accès aux mêmes types de services », a déploré Dr Amyot.
Un PM courageux ?
Le premier ministre François Legault est de passage à Baie-Comeau, vendredi. Le président de la FMOQ espère qu’il fera preuve de « courage ».
« J’espère qu’il va aller rencontrer des travailleurs et travailleuses sur le terrain. Pas juste aller dans les bureaux des gestionnaires. J’espère qu’il va aller voir des médecins à l’hôpital », a-t-il dit. « Ça, c’est ceux qu’il considérait ne pas travailler suffisamment en clinique, mais ce sont les mêmes gens qui sont à l’hôpital. 61 % du travail des médecins de famille se fait à l’hôpital », a-t-il rappelé.
Au Québec, il manque 1 500 médecins de famille. Des dizaines et des dizaines sur la Côte-Nord. La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec continue de réclamer une meilleure valorisation de la profession.
« Nous sommes en déficit d’attractivité », a martelé Dr Amyot, qui se désole des propos de certains politiciens sur la question. « La première étape avant de penser de valoriser, c’est arrêter de dévaloriser et ça, il y a des politiciens qui se spécialise là-dedans. »
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