Le site de l’usine de terres rares à Sept-Îles préoccupe
Les citoyens ont pu poser des questions aux représentants de Métaux Torngat pendant plus de 45 minutes.
Plusieurs citoyens ont fait part de leurs inquiétudes par rapport au site de la potentielle future usine de séparation de terres rares de Métaux Torngat à Sept-Îles.
« Vous êtes beaucoup trop près de notre source d’eau potable. Vous pourriez aller à Pointe-Noire. Vous seriez près d’un port de mer et vous seriez plus loin de notre source d’eau [lac des Rapides] », a lancé un citoyen qui a reçu des applaudissements de la quarantaine de personnes présentes lors d’une séance d’information pour le quartier Ferland.
« Je ne pense pas que vous avez l’acceptabilité sociale des résidents », a lancé une autre citoyenne aux représentants de Métaux Torngat.
Le site à l’étude pour l’usine est situé dans le parc industriel Vigneault. Le terrain visé n’a pas encore été acheté par l’entreprise. Le site proposé est à 3 kilomètres du parc Ferland.
Le choix de ce site n’a pas été fait au hasard et est le fruit de nombreuses analyses, explique Christine Burrow, directrice du marketing pour Métaux Torngat.
Dans sa description de projet déposé à l’Agence d’évaluation d’impact du Canada, Métaux Torngat confirmait avoir étudié le site de Pointe-Noire à Sept-Îles. Il écrivait que leur projet « était considéré comme trop petit pour immobiliser des terrains de valeur[ dans le secteur Pointe-Noire] qui pourraient être utilisés par des projets plus importants, car l’usine de séparation recevrait 150 000 à 200 000 tonnes par an, contre plus de 24 000 000 de tonnes pour les projets d’aluminium ou de minerai de fer. »
Toujours dans le même document, il était écrit que le site du parc industriel Vigneault a été suggéré par la communauté d’affaires locale et la Ville de Sept-Îles «comme étant leur emplacement préféré pour le projet. »
Dans sa description de projet déposé à l’Agence d’évaluation d’impact du Canada, Métaux Torngat confirmait avoir étudié le site de Pointe-Noire à Sept-Îles. Il écrivait que leur projet « était considéré comme trop petit pour immobiliser des terrains de valeur[ dans le secteur Pointe-Noire] qui pourraient être utilisés par des projets plus importants, car l’usine de séparation recevrait 150 000 à 200 000 tonnes par an, contre plus de 24 000 000 de tonnes pour les projets d’aluminium ou de minerai de fer. »
L’entreprise reconnaît qu’il reste encore du travail à faire pour rassurer les citoyens sur les mesures à prendre pour protéger l’environnement dans ce secteur
« On comprend qu’il y a des préoccupations avec la proximité du lac des Rapides. Nous aussi, on ne veut pas causer une contamination du lac des Rapides…Selon nos analyses, on pense qu’on peut gérer les risques et il faut expliquer cela à la population », dit Mme Burrow.
Rappelons que l’usine de séparation comprend un parc à résidus. Un terrain d’environ 140 hectares sera nécessaire. L’usine serait alimentée en minerai par une mine à ciel ouvert qui serait située à environ 235 kilomètres, au nord-est de Schefferville. La matière serait amenée à Sept-Îles par bateau. Puis, elle serait transportée par camion jusqu’à l’usine.
Protection de l’eau
La proximité de l’usine et de la source d’eau potable de la Ville de Sept-Îles cause des inquiétudes. Torngat explique que l’usine n’est pas située dans le même bassin versant que le lac des Rapides. De plus, une double membrane sera installée sous le parc à résidus, ainsi qu’un système de drainage. Donc, si jamais il y avait une infiltration d’eau, l’eau pourrait être évacuée. Le parc à résidus sera également couvert pour empêcher l’eau d’entrer.
« L’idée est d’avoir plusieurs mesures. S’il y en a une qui ne fonctionne pas, il y a une autre alternative pour empêcher l’eau d’infiltrer le sol. C’est vrai que si on a seulement une mesure, il peut y avoir un problème. Par contre, si on a six mesures, ça devient plus compliquer qu’un problème survient », résume Sylvie St-Jean, vice-présidente environnement pour Métaux Torngat.
Des études environnementales ont débuté pour caractériser le milieu. La qualité de l’air sera notamment à l’étude cet automne et cet hiver.
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