Animaux errants : il faut plus de responsabilisation des Septiliens
Chien à l'adoption à la SPCA Côte-Nord.
Le maire de Sept-Îles souhaite que la population prenne davantage ses responsabilités face à l’adoption d’un animal, tandis que la SPCA Côte-Nord déborde et que les animaux errants sont nombreux dans les rues.
En 2024, la Ville de Sept-Îles aura versé 250 000 $ à la SPCA Côte-Nord.
« Ce n’est pas rien », lance Denis Miousse, qui affirme que la municipalité continue d’appuyer le refuge.
Or, malgré le soutien financier important des contribuables à la cause, la SPCA ne parvient pas à offrir un service constant pour récolter les animaux errants sur le territoire. Ses locaux neufs débordent.
« La conscientisation citoyenne, faire stériliser son chien ou son chat, ça coûte cher, mais d’après moi, ça va passer par la stérilisation de ces animaux-là pour qu’on évite dans l’avenir des abandons », dit le maire.
Avec des animaux qui vagabondent un peu partout et que la SPCA ne peut pas venir ramasser en tout temps, « il y a un potentiel de dangerosité, c’est vrai », admet M. Miousse.
Mais tout comme la SPCA elle-même, le maire est un peu à court de moyens.
« Il faudrait que la population, lorsqu’elle va chercher un chien, un chat ou n’importe quel animal, qu’elle se dise que c’est une responsabilité qu’elle a de garder ces animaux en laisse ou dans un enclos pour qu’ils ne deviennent pas errants », dit-il. « Est-ce que le gouvernement pourrait faire quelque chose ? Je ne sais pas, peut-être. Est-ce qu’il pourrait mettre des sous pour favoriser la stérilisation », questionne-t-il.
Le problème de refuge d’animaux qui débordent est bien présent partout au Québec. La ville de Sept-Îles ne représente pas une exception. Les villes sont tenues par la loi d’offrir un service de gestion des animaux errants ou abandonnés sur leur territoire.
L’Union des municipalités du Québec a refusé notre demande d’entrevue à ce propos.
Adoption responsable
La vétérinaire Isabelle Plamondon, propriétaire de la Clinique Vétérinaire Septilienne affirme que la surpopulation animale est définitivement une problématique et un défi sur le territoire.
« Des animaux non stérilisés (…) si on prend l’exemple d’une chienne, elle fera deux portées par année. Donc, si elle va dehors sans surveillance, c’est presque certain qu’elle se fait accoupler », illustre la vétérinaire.
La stérilisation est un donc un des éléments clés pour combattre le fléau, selon Dre Plamondon. Dans un second temps, il faut aussi des « adoptions responsables ».
« Quand les gens prennent la peine de faire des recherches sur les races qu’ils vont adopter et sur où ils vont adopter, pour être certains de ne pas encourager une usine à chiot », explique-t-elle.
En évaluant bien les coûts qu’impliquent d’avoir un animal à court et moyen terme, le mode de vie dont il a besoin et celui que l’on peut réellement lui offrir, on peut s’éviter les mauvaises surprises.
« Il faut être sûr que notre mode de vie est vraiment prêt à recevoir un chien et qu’il s’agit du bon type de chien qui convient. Par exemple, si tu habites dans un 3 1/2, que tu es sédentaire et que tu adoptes un husky, et bien dans un an, tu vas vouloir l’abandonner. »
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