Mieux intervenir en situation d’urgence en milieu isolé dans la MRC de Sept-Rivières

Par Vincent Rioux-Berrouard 12:00 PM - 11 septembre 2024
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Les services de sécurité incendie de Port-Cartier et de Sept-Îles font partie du comité qui mettra en place un protocole local d’intervention d’urgence.

La MRC de Sept-Rivières se dotera d’un protocole local d’intervention d’urgence en milieu isolé (PLIU). On veut pouvoir intervenir plus efficacement, pour secourir des gens en zone éloignée lors de situation d’urgence.

Un tel outil sera utile sur les deux territoires non organisés que possède la MRC, soit le TNO Lac-Walker et le TNO Rivière-Nipissis. Ils couvrent plus de 90 % de la MRC. 

Bien qu’ils soient très peu habités, il y a tout de même des activités. Des gens y font de la randonnée, certains ont des camps de chasse, d’autres vont faire de la motoneige hors-piste.

« Ces gens peuvent être en situation d’urgence, par exemple si quelqu’un se blesse ou subit un malaise cardiaque », indique la directrice générale de la MRC de Sept-Rivières, Elisabeth Chevalier.

Avec ce protocole on pourra répertorier tous les chemins qui sont carrossables (où les véhicules peuvent rouler). Les données permettront au service d’urgence de savoir jusqu’où ils peuvent se rendre en camion, avant de devoir utiliser un VTT ou une motoneige, illustre Mme Chevalier.

« Avec ce travail, on va être capable de savoir exactement de quelle façon intervenir et de quoi on a besoin pour une situation d’urgence », dit-elle.

Actuellement, la MRC a un contrat avec Airmedic pour faire du sauvetage héliporté, mais encore faut-il que la personne soit membre et qu’il y ait une zone dégagée pour pouvoir atterrir.

« Ça va pour nos villégiateurs qui ont dégagé une zone accessible pour un hélicoptère. Mais pour une personne qui fait de la randonnée en forêt [et qui a une situation d’urgence], c’est plus compliqué d’appeler Airmédic », explique-t-elle. Voilà pourquoi, il est important d’être bien préparé au niveau des premiers répondants dans la région, s’ils ont à intervenir.

« Mieux on est préparé, les délais d’intervention sont moins grands et il y a moins de risque d’erreur », affirme Elisabeth Chevalier.

Un comité a été mis en place pour élaborer le PLIU. Il comprend notamment les services incendies de Port-Cartier et Sept-Îles, les ambulanciers et la Sûreté du Québec.