La garderie du Cégep de Sept-Îles dans l’incertitude

Par Emy-Jane Déry 5:30 AM - 29 août 2024
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La halte-garderie était ouverte depuis le 16 janvier 2023. Photo Facebook, archives

Le projet pilote du ministère de la famille qui rendait possible l’opération d’une halte-garderie à l’intérieur du Cégep de Sept-Îles a pris fin cet été, si bien que les étudiants de l’établissement ne peuvent pas compter sur ce précieux service pour la rentrée. 

Le projet sous la forme connue de Haltedes petits voyageurs ne sera pas offert pour la prochaine session, a-t-on appris aux étudiants, dans les derniers jours. Le service était géré par l’organisme Alpha-Lira. Depuis janvier 2023, il offrait une dizaine de places par jour, dans un local du Cégep de Sept-Îles. 

L’établissement d’enseignement travaille à trouver une alternative, qu’il espère pouvoir proposer à ses employés et étudiants dès le 9 septembre, du moins, c’est l’objectif qu’il s’est fixé. 

« Le retour de la technicienne attitrée au service de garde à son ancien milieu des CPE, jumelé à d’autres enjeux d’accès au service pour les employés du Cégep et de financement des activités nous ont en effet obligés à travailler sur un Plan B qui a été déposé au ministère de la Famille au cours des derniers jours », peut-on lire dans un message envoyé aux étudiants du Cégep, mercredi matin. 

« Nous sommes en restructuration, nous ne savons pas à quoi va ressembler le service, mais on travaille pour qu’il y en ait un, nous sommes là-dessus et nous voulons le réouvrir le plus vite possible », a assuré au Journal Marie-Ève Vaillancourt, directrice des études au Cégep de Sept-Îles. 

Elle n’a pas souhaité s’avancer davantage sur les options actuellement sur la table pour offrir une autre forme de service de garde aux étudiants, mais elle a assuré qu’il y en avait bel et bien.

L’établissement aimerait pouvoir opter pour une option plus pérenne que la forme proposée par le projet pilote et ainsi, offrir plus de stabilité aux étudiants. Actuellement, il doit déposer un projet pour pouvoir renouveler la subvention du ministère de la Famille, qui ne lui est pas automatiquement garantie. 

« Je ne voudrais pas avoir à déposer un projet année après année, car ça fragilise le service et ce n’est pas ça qu’on veut », a dit Mme Vaillancourt. « Des étudiants-parents et des employés-parents, on va toujours en avoir. Pour nous, un service de garde à l’intérieur de nos murs, c’est comme un plombier ou un électricien, nous allons toujours en avoir besoin », a-t-elle ajouté.  

À bout de ressources

Alexandra Elsliger avait une place dans un milieu familial à Clarke City. Elle et sa famille demeure au parc Ferland, mais dans le contexte actuel de pénurie de places, faire la route matin et soir entre la maison au parc Ferland, Clarke City pour la garderie et le centre-ville pour l’école des plus vieux semblait un moindre mal. 

Toutefois, son milieu familial a fermé ses portes l’automne dernier. Elle occupait un emploi en comptabilité, mais tant qu’à ne pas pouvoir retourner travailler, son employeur l’a encouragé dans un retour aux études, qui lui donnait accès à temps partiel aux services de la halte-garderie. Son fils l’a fréquenté jusqu’en mai dernier.

Or, avec l’annonce de la fermeture de la halte-garderie pour la prochaine session, ses plans pour l’automne sont chamboulés et c’est un retour à la case départ pour la maman d’un petit garçon de presque 2 ans. 

« J’ai quand même mon père qui m’aide pour l’instant, mais je ne suis pas la seule dans cette situation et certains n’ont pas cette chance », a-t-elle dit.