Le journal de Natashquan à la recherche de solutions pour survivre

Il était minuit moins une pour le Portageur, le journal à Natashquan, mais l’organisation a finalement reçu confirmation du renouvellement de sa subvention, qui lui permettra de conserver les services d’un journaliste, pour quelques mois.

Le journal avait appris au début de l’été que sa subvention provenant du programme d’Initiative de journalisme local ne serait pas renouvelée. Après quelques démarches, le Portageur a obtenu une période de temps de 4,5 mois supplémentaires. Cela permettra au journal communautaire de continuer ses activités, jusqu’à la prochaine période de demande de subvention.

« C’était très important d’obtenir cette subvention, parce qu’on est l’une des seules sources d’information locale qu’il y a dans le secteur », affirme Annie-Jade Creamer-Éthier, directrice du Portageur.

Malgré cette bonne nouvelle, le média devra composer avec une situation particulière dans les prochaines semaines. C’est que le seul journaliste qui est présent s’est trouvé un contrat d’emploi de plusieurs semaines, à Natashquan. Il s’attendait à perdre son poste de journaliste, en raison de l’incertitude de la situation. Toutefois, il a accepté de continuer à faire des articles à la pige.

De plus, un étudiant en journalisme effectuera un stage au Portageur. Cette combinaison devrait permettre au journal de continuer d’offrir une couverture adéquate dans les prochains mois.

Le Portageur est un journal qui traite l’actualité dans l’est de la Minganie, c’est-à-dire de Natashquan, Aguanish, Baie-Johan-Beetz et de la communauté innue de Nutashkuan. Il est distribué par la poste.

Trouver une solution à long terme

Le défi reste tout de même important, afin d’assurer la viabilité à long terme du Portageur. Les dernières années n’ont pas été de tout repos. En 2023, le journal avait dû interrompre ses activités pendant plusieurs mois, après le décès de la directrice, Nicole Lessard.

Pour maintenir ce service important, des discussions préliminaires ont été amorcées avec la radio locale CKNA, en vue d’une possible fusion.

« Cela pourrait peut-être assurer une certaine pérennité à nos deux médias (…) On est encore au stade embryonnaire de cela, mais la discussion est lancée. Je pense que les deux [médias] pourraient s’entraider », affirme M^me Creamer-Éthier.