Hausse des incendies liés à l’itinérance à Sept-Îles

Depuis le début de l’année, le Service de la sécurité incendie de la Ville de Sept-Îles est intervenu cinq fois pour des incendies causés par des personnes en situation d’itinérance, une importante hausse par rapport à l’an dernier. 

Parmi ces interventions, deux étaient dans le secteur de la rue Retty, un autre près de la rue Leventoux, un au quai des pêcheurs et possiblement, un sur la rue Holliday, mais la cause n’a pas été confirmée dans ce cas-ci. 

« Cette année, c’est particulier », affirme le directeur du Service de sécurité incendie de la Ville de Sept-Îles, Joël Sauvé. L’an passé, un seul feu était en lien avec l’itinérance. Il s’agissait d’un feu de camp près de la tente jaune. 

Le directeur explique que les personnes en situation d’itinérance se construisent des campements de fortune à l’aide de branches d’arbres et de toiles pour se protéger de la pluie. Ils utilisent parfois des tentes. « C’est très improvisé », dit-il. 

Joël Sauvé est inquiet pour ces gens, qui se mettent à risque de blessures graves.

« Un campement pourrait brûler. La personne qui est couchée dans son campement de fortune oublie d’éteindre son feu, il pourrait être gravement brûlé, voire même décéder », dit-il. « C’est sûr que pour nous, c’est un enjeu. Et cette année, l’enjeu était aussi de générer des feux de forêt ». 

Il craint que si la situation persiste à l’automne, les gens soient encore plus portés à allumer des feux pour se réchauffer. Selon les informations qu’il a obtenues, une personne aurait passé tout l’hiver dernier à l’extérieur.

« Ça peut représenter un problème éventuellement, pour nous », dit-il. 

Le Service de sécurité incendie travaille en collaboration avec EMIPIC (Équipe Mixte d’Intervention — Police et Intervenants Communautaires). Des discussions sont en cours, mais la stratégie n’a toujours pas été mise en place.

« La Sûreté du Québec nous a demandé d’aviser systématiquement quand on voit un campement d’itinérant, pour que les gens du milieu puissent, avec les intervenants du milieu, tenter de les aider », dit M. Sauvé. 

La SQ agit surtout à titre préventif lors d’intervention, pour éviter les infractions criminelles qui pourraient survenir, mais l’EMIPIC a aussi pour rôle de diriger les gens qui ont besoin d’aide vers les ressources appropriées.