Transfert des détenus de Port-Cartier | Après le manque de menottes, les gyrophares
La façon de faire du transfert des détenus de Port-Cartier des 21 et 22 juin en raison des feux de forêt continue de faire réagir le Syndicat des agents correctionnels.
Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO – SACC CSN) n’invitera certainement pas à souper Service correctionnel Canada (SCC). Il trouve encore inconcevable la façon de faire du transfert d’urgence des détenus de Port-Cartier des 21 et 22 juin. Après les menottes, ce sont les gyrophares.
Si l’évacuation du 21 juin dernier a été qualifiée d’historique par Service correctionnel Canada, elle continue de faire réagir du côté syndical. Après le manque de menottes, c’est la règlementation sur les gyrophares qui soulève la colère.
Lors du transfert d’urgence, les véhicules utilisés par les agents correctionnels ne pouvaient se servir des gyrophares, selon les directives de SCC. Les agents ont toutefois défié le tout.
Le président régional du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO – SACC CSN), Mike Bolduc, peste contre cette directive.
« Les pompiers volontaires ont des gyrophares, mais pas nous. »
Le processus de contestation de cette directive se poursuit indique M. Bolduc. Une plainte en santé-sécurité au travail a été déposée. « Jusqu’où on va aller ? »
« Dans la situation d’urgence comme à Port-Cartier, les gyrophares sont là pour nous aider comme moyen technique pour communiquer. En prenant des policiers comme ce fut le cas, ça en enlève ailleurs. »
Mike Bolduc trouve donc inconcevable le renfort des policiers alors que les agents correctionnels sont régis par la même loi sur le Code criminel. « Pas besoin d’appeler la police. C’est broche à foin », pour peser ses mots.
« Ce que les citoyens ne savent pas en lien avec la loi C-83 (relativement à la défense des droits des détenus), c’est que les détenus reçoivent des millions, mais on n’est pas capable de nous payer des gyrophares. ».
M. Bolduc espère fortement que la situation du transfert des détenus de Port-Cartier du mois de juin amènera Service correctionnel Canada à revoir certaines façons de faire. Le manque de menottes est décrié, encore une fois, par le Syndicat, alors que des tie-wrap ont été nécessaires. « C’est inconcevable se promener avec des tie-wrap. En majorité, les détenus les ont cassés. Ça prend un kit (menottes) par détenus. »
Toutes ces situations surviennent alors que les agents correctionnels sont en négociations de leur convention collective.
« On vient de déposer le côté monétaire. On retourne à la table de négociations en septembre. Ils (partie patronale) nous voient comme des fonctionnaires. On veut ravoir le 6 % de qu’on avait de différence avec la GRC », exhorte le président régional du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO – SACC CSN), Mike Bolduc.
Explications de SCC
Au sujet de la directive sur les gyrophares, Service correctionnel du Canada applique des directives pancanadiennes.
« L’orientation nationale est que les véhicules d’escorte ne sont pas munis de gyrophares. Le SCC se base sur la Directive du commissaire 566-6 – Escortes de sécurité, ainsi que sur l’évaluation du risque, lors d’escorte à l’extérieur du pénitencier. Basé sur cette évaluation du risque, des mesures impliquant nos partenaires policiers et ambulanciers peuvent être prises afin d’effectuer cette tâche sécuritairement », précise-t-on.
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