Des commentaires en innu-aimun pour quatre disciplines aux JO
Il y a dix ans, Joyce Dominique rencontrait son idole Marie-José Turcotte. Photo Facebook
Une femme de Pessamit et un homme d’Unamen Shipu commenteront le basketball, le skateboard, le canoë-kayak et la lutte des Jeux olympiques de Paris.
Joyce Dominique et Gervais Malec, embauchés par Radio-Canada, s’installeront aux Studios Grandé de Montréal, aux côtés des autres commentateurs et commentatrices.
Les Innus ont mis au moins une condition pour accepter l’emploi : commenter un sport de combat. Ils auront la chance de commenter le combat de la lutteuse Justina Di Stasio, une autochtone de la Colombie-Britannique, de la Nation Crie.
Le plus grand défi pour les deux Innus sera de trouver des mots en innu-aimun pour chacun des termes des sports. Pour Joyce Dominique, habituée de commenter le hockey, “le skateboard, ça va être vraiment le défi numéro un”.
Elle travaillera avec son collègue pour se préparer une liste de mots à utiliser. Elle demandera peut-être aussi de l’aide de l’Institut Tshakapesh, pour trouver les bons mots. Plutôt que d’utiliser les termes techniques anglais, elle essaiera d’utiliser des mots innus pour la majorité de ses commentaires.
Il y a dix ans, Mme Dominique rencontrait Marie-José Turcotte, une de ses idoles, et lui disait vouloir faire comme elle. Toutefois, elle ne croyait pas que ce serait possible. Mme Dominique est très fière de pouvoir commenter les Jeux olympiques. Et elle peut le faire dans sa langue.
En tout, neuf autochtones du Canada commenteront les Jeux Olympiques de Paris dans leur langue cet été. Ils parlent huit dialectes différents dans cinq langues : innu-aimun, atikamekw, anishinaabemowin (anishinabé), inuktitut et nehiyawewin (cri). Mme Dominique et M. Malec parleront dans leur dialecte respectif, celui de Pessamit et celui de Mamit (Minganie et Basse-Côte-Nord).
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