Photos | Le Journal survole les feux de forêt
Il y a encore des flammes à certains endroits dans les feux de forêt au Nord de Port-Cartier.
Les feux de forêt dans les secteurs au Nord de Sept-Îles et de Port-Cartier sont maîtrisés, mais il reste encore bien du travail à faire pour la SOPFEU. Le Journal a pu voir l’étendue des dommages, mais aussi ce qui est réalisé lors d’un tour en hélicoptère pour les médias le 3 juillet.
La tordeuse des bourgeons de l’épinette a fait des ravages avec les arbres tombés, en plus de la foudre.
La complexité des sites touchés par les incendies de forêt au Nord de Sept-Îles et de Port-Cartier, c’est qu’ils ne sont accessibles que par la voie des airs. La topographie apporte aussi son lot de défis, que ce soit pour les équipes au sol que pour les hélicoptères. Les pompiers forestiers ont dû construire plusieurs héliports.
Dans les premiers jours des feux, l’objectif des équipes était de protéger Port-Cartier, Sept-Îles, leurs infrastructures névralgiques et les chemins de fer
Des opérations qui demandent quatre fois plus d’effort que sur un terrain plat, a fait savoir un gestionnaire de la SOPFEU, Hugo Bergeron.
Lors du survol des feux 211 (lac Walker) et 221 (Lac Pasteur/Lac Morin), quelques foyers d’incendie étaient encore en activités. Les hélicoptères se relayaient à différents endroits pour notamment larguer de l’eau. D’autres étaient attendus ailleurs.
Des avions-citernes devaient aller sur le site du 221 en début d’après-midi pour calmer certaines zones qui brûlaient encore.
Le point
« Les feux encore en activités sont maîtrisés, ce qui veut dire qu’ils ne prendront plus d’expansion, qu’ils ne comportent plus une menace, mais ils sont loin d’être éteints. Il y a encore des feux allumés, il ne faut pas s’aventurer dans les périmètres », fait savoir Mélanie Morin, agente à la prévention et aux communications pour la SOPFEU. Elle ajoute qu’ils ne sont plus menaçants pour la rivière Moisie et les chemins de fer.
Des points chauds peuvent reprendre, et il est possible de revoir sur les sites des flammes ressortir et des panaches de fumée. C’était d’ailleurs le cas lors de la visite des sites au Nord de Port-Cartier ce matin.
La porte-parole soutient qu’il est impossible de déterminer une date pour la fin des feux ou des opérations. Tout dépendra de la météo. De la pluie sur une longue séquence de journées faciliterait le comportement des feux.
Les dernières précipitations ont aidé, mais « ç démontre que malgré 30 millimètres de pluie, ça n’éteint pas un feu », dit Mme Morin.
Les prévisions à venir sont cinq millimètres de pluie pour jeudi, du beau temps pour vendredi, et le retour de la pluie pour la fin de semaine avec 25 à 30 mm attendus.
« Le beau temps comme aujourd’hui permet de voir de petits feux reprendre. La pluie ne permet pas aux équipes d’aller sur le terrain », explique-t-elle.
Un complexe de taille
Le complexe mis en place à Sept-Îles pour les feux de forêt qui ont cours dans la région depuis dix jours est un des plus imposants jamais vu au Québec. « C’est le premier complexe de cette envergure », mentionne Mme Morin. En plus du campement et des installations à la base de la SOPFEU de Sept-Îles, il y a un campement aux arénas, en plus du camp Charles appartenant à Arcelor.
La particularité du complexe c’est qu’il ne regroupe que du personnel du Québec de la SOPFEU. « C’est notre plus gros de façon autonome! »
Au moment le plus fort, 23 hélicoptères étaient déployés pour la SOPFEU. Ils sont basés sur un terrain à l’extrémité est du territoire de l’aéroport.
Les hélicoptères servent pour les spécialistes pour la thermographie (ils se retrouvent sur les sites vers 3h30-4h du matin avec caméra pour détecter la chaleur et le froid), pour les gestionnaires, pour arroser et pour les entrées et sorties des équipes qui sont sur le terrain.
Force de frappe
Au plus fort de la lutte, près de 350 personnes ont été déployées pour les feux de forêt de Sept-Îles et Port-Cartier. En date du3 juillet, ils sont rendus 300.
Avec l’accalmie, la SOPFEU a pu démobiliser quelques membres, « une opération normale quand les feux passent de contenus à maîtrisés », indique Mélanie Morin. « On réajuste les opérations. »
Les équipes de gestion changeront toutefois à partir de vendredi, après un cycle de 14 jours
Comme il n’y a pas de feux ailleurs en province, la SOPFEU peut miser sur une bonne force de frappe sur la Côte-Nord.
Portrait des feux
Secteur Ouest
211 (Lac Walker – Lac Point-de-Guet) : Maîtrisé – Superficie du feu : 2 150 hectares
221 (Lac Pasteur/Morin) : Maîtrisé : Superficie du feu : 1 686 hectares
Ces deux sites sont séparés en deux blocs pour le travail – Six sections pour le 221 (environ 85 personnes) et trois sections pour le 211 (environ 60 personnes)
Secteur Est
212 (Lac Dufour): Éteint : Superficie du feu : 100 hectares
214 zone nordique/226 zone intensive (Lac des Libellules) : 214 : en vigie/226 : maîtrisé – Superficie : 7 877 hectares
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