La cueillette a la cote en Minganie

L'airelle, ou graine rouge, est très populaire sur la Côte Nord.
Créé en 2013, la coop de solidarité agroforestière de Minganie – Le Grenier boréal, travaille avec des cueilleurs de la région afin de mettre en marché des produits forestiers non ligneux (PFNL) du territoire. Du nombre, chicouté, camarine, bleuet, thé des bois et la fameuse graine rouge, ou airelle vigne d’Ida! Des plantes médicinales et comestibles et des champignons transigent également via la coopérative.
«On sent croître l’engouement pour les produits sauvages comestibles, autant de la part des restaurateurs que des microbrasseurs, des distillateurs… Parmi nos clients, nous comptons la Microbrasserie Saint-Pancrace, la distillerie Vent du Nord, la distillerie et brasserie Puyjalon… Ils utilisent certains PFNL comme produits de base pour leurs alcools, alors ça représente de gros volumes », indique la directrice générale du Grenier boréal, Rose-Aimée Auclair.
La population lambda manifeste également beaucoup d’intérêt envers les produits comestibles sauvages. Les émissions culinaires ne sont certainement pas étrangères à cet élan vers le garde-manger forestier!
«Des émissions comme les Chefs, Chefs de bois doivent beaucoup aider pour la promotion des produits. Les gens sont curieux, ils ont entendu parler des épices boréales, du poivre des dunes, du myrique baumier à la télé et ça leur donne envie d’en connaître plus, d’y goûter! », estime Mme Auclair.
Parmi les produits vedettes du Grenier boréal se trouve la chicoutai. « Elle est vraiment en demande et d’une année à l’autre, la disponibilité peut beaucoup varier. Quand une année est moins bonne, on en manque rapidement », ajoute la dg. La fameuse graine rouge est aussi très convoitée, mais la récolte est plus stable. « Avec l’airelle, ou graine rouge, on arrive généralement à fournir la demande. On en offre à l’année, c’est tout nouveau. On les garde congelées si les gens veulent s’en procurer l’hiver ! »
Les champignons ont également la cote. « Dépendamment du type de champignons, ils sont très en demande de la part des restaurateurs. On en vend frais au kiosque à la ferme. Cet été, on sera au marché du Havre Saint Pierre », indique-t-elle.
La coopérative travaille avec un réseau de cueilleurs. «La plupart sont membres de la coopérative. C’est optionnel, mais on propose un meilleur prix aux cueilleurs membres. On achète les cueillettes, on les conditionne, on les met en marché », résume Mme Auclair.
La coop cherche d’ailleurs à recruter de nouveaux cueilleurs. « On a beaucoup de retraités qui vont récolter l’été parce qu’ils adorent cueillir. Ils vieillissent, est-ce qu’ils vont continuer longtemps? Heureusement, depuis ce printemps, on voit que des cueilleurs plus jeunes s’ajoutent à notre réseau, mais c’est sûr qu’on va faire de la promotion pour aller en chercher d’autres. Il faut penser à la relève! »
Un cueilleur qui souhaite gagner sa vie avec la récolte devra s’atteler à la tâche. « C’est possible, mais c’est énormément de travail. Pour la plupart de nos cueilleurs, c’est un « sideline », mais ça peut quand même être intéressant financièrement! », conclut-elle.
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