Mamuk | Un festival pour le bien-être de la communauté
John-John Malec, au centre, au dévoilement de la programmation d’Innu Nikamu, accompagné de ses collègues avec qui il organise le festival.
Le président du festival Mamuk, qui se tiendra du 23 au 25 août à Nutashkuan, veut rassembler plus de 1000 spectateurs et spectatrices autour de la musique et de la sensibilisation à l’alcoolisme.
John-John Malec a créé le festival avec quelques amis en 2020, après le suicide d’un membre de sa famille. À l’âge de 37 ans, ça a été un choc pour lui de perdre son cousin, qui était entraîneur pour les Jeux autochtones interbandes.
En tant que nouveau coordonnateur des loisirs, il a voulu rassembler les membres de sa communauté autour d’une activité amusante, qui pourrait aussi sensibiliser les gens aux méfaits de l’alcoolisme, du décrochage scolaire et de l’abus de drogues. Ainsi, le festival Mamuk offre deux jours de musique et de chanson et une journée de conférences de sensibilisation.
L’an dernier, Jean-Charles Piétacho, chef d’Ekuanitshit, était venu parler des pensionnats aux jeunes de la communauté, pour qu’ils comprennent ce qu’ont vécu leurs parents et leurs grands-parents.
Pour cette cinquième édition, M. Malec attend 1000 à 1500 personnes. Il ne veut pas tout de suite d’un grand festival, il ne fait pas compétition au festival Innu Nikamu. Cependant, il espère attirer des gens de partout au Québec. Pour ce faire, le festival a obtenu l’année dernière le statut d’organisme à but non lucratif, ce qui lui a permis d’attirer des artistes de renom tel que William Deslauriers.
« Mamuk ça veut dire ensemble, mettons c’est “restons ensemble”, ou bien “travaillons ensemble” » dit M. Malec. « Parce que nous autres, on aime ça organiser des événements et rester tous ensemble. »
Nouveauté cette année, il y aura des jeux gonflables et des magiciens pour égayer les jeunes.
La prochaine activité de l’organisme est la fête du saumon sur l’Île Sainte-Hélène, en face de Nutashkuan, du 14 au 17 juin. Son président espère que chaque famille de la communauté aille installer sa tente sur l’île. L’an passé, une cinquantaine de tentes y étaient et les gens ont pu assister à une conférence à propos de l’impact des changements climatiques sur les populations de saumon.
De plus, John-John Malec se lancera, le 20 juillet, dans une aventure épique pour inspirer les jeunes de sa communauté. Il descendra la rivière Natashquan en canot, de la frontière Québec-Labrador jusqu’à son village natal, avec 11 autres membres de la communauté.
Sa motivation est claire : « J’aime ça aider les gens parce que moi, je veux pas perdre d’autres jeunes. » À travers son rôle de coordonnateur des loisirs, il veut accompagner le plus de jeunes possible.
« Ma mission c’est [de les] aider pour pas qu’ils tombent […] dans l’alcool et la drogue. »
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