Christelle Lebel, une givrée aventureuse

Christelle Lebel et quelques-uns de ses coéquipiers des Givrés de la Côte-Nord à l’entraînement dans la baie de Sept-Îles. Photo courtoisie
On pourrait dire qu’il faut être un peu fou pour s’adonner au canot à glace, mais pour Christelle Lebel, membre des Givrés de la Côte-Nord, c’est surtout la passion d’être sur l’eau qui l’anime.
Parole de Christelle Lebel, elle est avec une belle gang, mais ce qui l’attire, c’est d’être dans son élément. « J’aime les sports nautiques ».
Le canot à glace lui permet d’être sur l’eau, même en hiver. Ce sport est un bon défi, qu’elle qualifie de sport extrême.
Réserviste à ses débuts, les compétitions ont donné le goût à Christelle Lebel de devenir permanente avec les Givrés. Les courses apportent une dimension différente. Les membres de l’embarcation septilienne étaient d’ailleurs de la course de L’Isle-aux-Coudres en fin de semaine.
Il y a déjà trois ans que la femme de Sept-Îles est avec l’équipe. Elle est une des rares membres des formations de canot à glace de Sept-Îles des dernières années à être de la place. La plupart arrivent de l’extérieur et on fait découvrir ce sport à d’autres.
Christelle Lebel soutient que la pratique du canot à glace demande une bonne concentration, pour réduire les risques de danger.
« Il faut être attentif à la personne avec qui tu travailles pour garder le balan du bateau et au barreur pour ce qu’il communique comme informations. Il voit ce que nous on ne voit pas. Il a besoin d’être concentré. Il a la plus grosse responsabilité. Il prend les décisions. Ce n’est pas un poste que j’aimerais prendre », dit-elle.
« Il ne faut pas avoir peur », renchérit-elle.
Mais s’il y a un aspect qu’elle aime moins, c’est le froid. « À la longue, on trouve des trucs pour avoir moins froid, on s’habille plus chaudement, plus que lorsque je vais en ski de fond », mentionne-t-elle. Avec la préparation et les portions à la trotte et à la rame, le corps passe par différentes températures.
L’aspect physique est tout aussi important. Le canot à glace exige une certaine force physique. Il faut également être habile. « Ça peut être périlleux. Ça prend de la détermination. »
D’ailleurs, les Givrés ont pratiqué pendant près de trois heures le 11 février, se rendant à la Pointe-Noire et vers les îles, travaillant sur les réflexes de sécurité. Ils ont d’ailleurs vu plusieurs phoques lors de cette sortie. Une formation est obligatoire avant les compétitions, question de connaître les courants.
L’équipe de canot à glace s’entraîne également en soirée, à la lampe frontale, dans la baie de Sept-Îles ou le matin en semaine selon l’horaire de travail des membres de l’équipe. La garde côtière est avisée.
Mme Lebel soutient que les Givrés profitent d’un bel appui des partenaires cette saison. « C’est plus facilitant. »
Une aventureuse
Christelle Lebel se définit comme une fille de plein air, qui préfère les sports à l’extérieur, particulièrement ceux d’équipe.
Un de ceux qu’elle pratique est le ski de fond. Les membres des Givrés en font d’ailleurs ensemble. Certains des mouvements de ce sport servent pour le canot à glace, notamment au niveau de la trotte.
La Septilienne aime également le kayak, la planche à neige, le volleyball et le touch football, sport qu’elle adore pour l’ambiance le fun.
Son côté « aventureux », elle dit le retenir de son père Réjean, même s’il trouve que sa fille en fait trop. Elle dit qu’elle fait cependant des choix. Cet hiver, elle se concentre davantage sur le volleyball et le canot à glace.
Elle se dit cependant une fille d’été.
L’été dernier, Christelle Lebel a fait Kegaska/Harrington Harbour en kayak sur huit jours, « une belle façon de découvrir la Basse-Côte-Nord, la culture des petits villages. C’est beau partout avec les racoins des îles ».
Elle se trouve chanceuse et contente de réaliser ses défis, ses rêves, grâce entre autres à son entourage et à la santé.
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