Le chanteur des Cowboys Fringants, Karl Tremblay, est décédé

Karl Tremblay, chanteur des Cowboys Fringants. Photo Facebook
“C’est avec une tristesse indescriptible que nous vous annonçons le départ de Karl”, a écrit le groupe dans une publication sur les réseaux sociaux, mercredi, en fin de journée. “Il a été un guerrier exemplaire devant la maladie et un modèle pour nous tous.”
Karl Tremblay souffrait d’un cancer. Plusieurs spectacles avaient dû être annulés dans la dernière année.
« Nous voulons remercier tous ceux et celles qui nous ont témoigné leur amour durant les dernières années, nous avons été portés par votre soutien. Marie-Annick, Jean-François et Jérôme. »
Le groupe a aussi donné des prestations marquantes, dont celle sur les Plaines d’Abraham à Québec, en juillet. Il a notamment déjà pris part au Festival de la chanson de Tadoussac et au Festif! de Baie-St-Paul, qui de son côté, lui a rendu hommage dans une publication.
« Nous sommes, comme tout le Québec au grand complet, dévasté-es du départ de Karl », a mentionné l’organisation de l’événement musical. « Karl aura marqué le paysage Québécois et aussi beaucoup la petite histoire du Festif! Il aura (ainsi que Les Cowboys Fringants) été l’étincelle qui a mis le feu à ce qu’est devenu Le Festif! comme en témoigne cette photo prise à notre toute 1ère édition xxx », peut-on y lire.

Le natif de Sept-Îles, Yvan Pedneault, fait partie de la distribution de Pub Royal. La comédie musicale inspirée de l’univers des Cowboys Fringants débutera en décembre au Théâtre Maisonneuve, à Montréal.
« Je suis sans mots. Toutes mes pensées aux autres Cowboys mais plus particulièrement à sa conjointe et ses enfants. Merci Karl », a-t-il écrit sur ses réseaux sociaux.
Qu’ils émanent de la sphère politique, du milieu culturel ou même des sports, les hommages ont afflué, à la manière d’étoiles filantes, à l’annonce du décès du chanteur de 47 ans.
Moins d’une heure après, les messages d’adieux ont abondé sur les réseaux sociaux, alors que le temps semblait s’être arrêté pour pleurer sa disparition.
Lors de son gala, qui s’est tenu la semaine dernière, l’Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ) avait consacré les Cowboys Fringants Groupe de l’année, un honneur qui leur a été plusieurs fois accordé.
Sur X, anciennement Twitter, l’association a souligné que le groupe avait «marqué l’histoire de la musique au Québec», et ce, depuis 25 ans. «Il restera à jamais notre étoile filante. Toutes nos condoléances à Marie-Annick, Jean-François, Jérôme, ainsi qu’à sa famille et à ses proches.»
Sacrée artiste féminine de l’année, entre autres distinctions, lors du gala de dimanche dernier, la pianiste Alexandra Stréliski a qualifié Karl Tremblay de «plus qu’un artiste de grand talent, c’était une référence, un rassembleur et un inoubliable».
Également sur X, la Place des Arts a dit partager «la tristesse du Québec à la suite du décès du chanteur Karl Tremblay. Avec les Cowboys Fringants, il aura fait chanter et vivre des moments inoubliables à toutes les générations aux quatre coins du Québec et ailleurs».
Sur Facebook, l’auteur-compositeur-interprète Émile Bilodeau a pour sa part parlé de son idole de jeunesse comme d’un «guerrier flamboyant».
En entrevue téléphonique, M. Bilodeau a indiqué que M. Tremblay avait rendu la profession encore «plus noble». «Il faut une énergie à revendre pour (faire de tels spectacles), et on ne peut passer sous silence sa résilience», avance le jeune artiste.
«On le voyait fatigué, on le voyait épuisé et à bout de ressources et de souffle, mais Karl voulait vraiment donner un bon show à son public, ajoute-t-il. C’est toute qu’une leçon qu’il a donnée aux jeunes artistes, et même aux plus vieux.»
Dans un courriel acheminé à La Presse Canadienne, le Festival d’Été de Québec, où a eu lieu un concert des Cowboys Fringants riche en émotions cet été, a indiqué avoir appris avec «une immense tristesse» le décès de Karl Tremblay. «Nous sommes bouleversés par cette nouvelle. Nos plus sincères condoléances à sa famille, à ses proches, et à toute la grande famille des Cowboys Fringants. Merci Karl!»
Drapeaux en berne
«Montréal pleure. C’est un grand artiste qui nous quitte. La voix et les chansons de Karl Tremblay résonneront encore longtemps dans nos coeurs. Mes plus sincères sympathies à ses fans, aux membres des Cowboys et à ses proches», a publié la mairesse de Montréal, Valérie Plante sur X. Un peu plus tard, elle a annoncé que les drapeaux de l’hôtel de ville de la métropole seront en berne.
Le chef de l’opposition officielle à la Ville de Montréal, Aref Salem, a lui aussi partagé sa peine.
«Le monde devenait magique sous la voix de Karl Tremblay. Plus qu’un artiste de grand talent, c’était une référence, un rassembleur et un inoubliable», a-t-il écrit.
À Québec, les drapeaux seront aussi abaissés à l’hôtel de ville, jeudi, pour honorer «l’héritage culturel» d’un artiste qui semblait faire l’unanimité. «Un grand homme qui a fait virer plus d’une fois la région de la Capitale-Nationale», a rappelé le maire Bruno Marchand.
Des élus sous le choc
Le choc était tout aussi ressenti à l’Assemblée nationale, alors que le premier ministre François Legault a qualifié Karl Tremblay de «grande étoile, une belle étoile. Une étoile filante», en référence à l’un des grands succès des Cowboys Fringants.
«Karl Tremblay nous a quitté et c’est tout le Québec qui pleure. Mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches», a indiqué M. Legault.
Le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, a affirmé sur X avoir «le coeur brisé» d’apprendre le décès de «la voix de ce qui est selon moi aujourd’hui le groupe le plus marquant et influent de l’histoire du Québec».
«Ouf. Comment dire? Karl, avec les Cowboys, a non seulement marqué l’histoire du Québec, mais il a aussi été la voix de tellement de monde, de tellement de combats.(…) Les Cowboys, c’est nous tous. C’est une immense perte pour notre nation. Je pense à ses proches, sa famille, et je leur envoie toutes mes pensées. (…) Bon repos, Karl. On n’oubliera jamais ta voix, ta grandeur et la marque que tu laisses sur le Québec», a publié le ministre caquiste.
Le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, a lui aussi publié un vibrant hommage à M. Tremblay sur X.
«Ce soir, c’est tout’ l’Québec qui pleure, que’que part au fond du cœur. Les Cowboys Fringants et au premier titre Karl Tremblay nous auront fait chanter et danser comme personne d’autre. Son combat courageux contre le cancer nous a profondément touchés. Les derniers spectacles du groupe resteront particulièrement gravés dans nos mémoires, témoignages de la force du chanteur face à l’adversité. Sa voix unique continuera de résonner éternellement dans notre mémoire collective», a écrit le député de LaFontaine.
Sa collègue dans Saint-Laurent, Marwah Rizqy, a renchéri en écrivant que «c’est tout un pan de la culture québécoise qui nous quitte après avoir mené tout un combat».
«Karl ne chantera plus. La voix de toute une génération s’éteint. J’ai le coeur brisé. Son étoile brillera pour toujours au firmament des plus grandes légendes de la musique québécoise. À sa famille, ses proches, et ses Cowboys: on ne l’oubliera jamais», a pour sa part déclaré le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, sur X.
Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, n’était pas en reste, même s’il a affirmé que les mots lui manquaient pour exprimer sa peine. «Karl Tremblay aura marqué tout le Québec, tout le monde peut s’identifier à l’une des chansons des Cowboys», a mentionné l’élu.
À Ottawa, le Bloc québécois a publié un bref message sur X.
«Karl Tremblay, des Cowboys Fringants, a été rejoindre les étoiles filantes. C’est une perte immense pour le Québec, et plus particulièrement pour sa famille et ses proches, à qui nous adressons nos plus sincères condoléances.»
«C’est aux proches, à la petite et grande famille et aux centaines de milliers de fans des Cowboys Fringants et de Karl Tremblay que j’adresse mes condoléances. Je vous souhaite un courage digne du sien et l’amour digne de l’espoir qu’il a gardé et partagé. Ce soir, avec vous, le Québec pleure un grand artiste», a aussi gazouillé le chef du parti, Yves-François Blanchet.
La ministre canadienne du Patrimoine, Pascale St-Onge, a qualifié la disparition de Karl Tremblay de «grande perte pour tout le Québec». «Karl a marqué la culture francophone et québécoise. Nous n’oublierons jamais sa voix et son courage», a-t-elle écrit sur X.
Le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbault, a offert ses condoléances aux proches du défunt et à ses «milliers de fans». «Ce soir, le Québec pleure. Bon repos Karl, tu nous as fait danser, chanter et pleurer pendant des décennies.»
Le ténor conservateur Gérard Deltell a aussi tenu à offrir ses condoléances. «Ce soir, ce n’est pas l’Amérique qui pleure, mais bien tout le Québec alors que nous apprenons le décès du chanteur des Cowboys Fringants, Karl Tremblay. Parti trop tôt, il aura accompagné les Québécois sur près de 3 décennies. Sincères condoléances à sa famille, à ses amis et aux nombreux fans des Cowboys Fringants.»
Le député néo-démocrate Alexandre Boulerice s’est dit «sous le choc et attristé du départ trop rapide de Karl Tremblay».
«Tout le Québec est en deuil et pleure celui qui nous chantait si bien. Nous ne sommes que poussières d’étoile et nous venons de perdre une très belle étoile filante.»
– Avec Marie-Ève Martel, La Presse Canadienne