Nager pour survivre, un essentiel pour le secteur aquatique de Sept-Îles

Par Sylvain Turcotte , Sylvain Turcotte 3:12 PM - 8 novembre 2023
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Photo courtoisie

Encore cette année, le secteur aquatique de la Ville de Sept-Îles offre le programme Nager pour survivre aux écoles primaires. 

Nager pour survivre, quoi de plus essentiel pour les jeunes, dans le contexte d’une chute inattendue. Le secteur aquatique de la Ville de Sept-Îles offre un programme en ce sens depuis 2018. Il s’étend maintenant à sept écoles primaires.   

« C’est un programme qui me tient à cœur et à l’équipe du secteur aquatique, car on constate, chaque année, dans chaque groupe, qu’il y a des jeunes qui ne se sont jamais baignés dans une piscine », souligne la technicienne aquatique, Lisa Cloutier, qui trouve regrettable que ce ne soit pas encore accessible pour tous. 

Avec la région qui est entourée d’eau, elle soutient que le programme est encore plus approprié avec le risque de chute dans l’eau. Lisa Cloutier insiste sur le fait qu’il y a une différence entre se baigner à la plage et nager en piscine. 

Sept écoles primaires de Sept-Îles, pour onze groupes au total, participent au programme Nager pour survivre cette année. Les deux seules qui n’y sont pas pour le moment sont Camille-Marcoux et Bois-Joli. Elles pourraient s’ajouter si de la place se libère à l’horaire. Toutes les plages sont actuellement comblées jusqu’au 18 juin.  

L’école Flemming a été la première à emboîter le pas en 2018. Auparavant, elle louait la piscine pour permettre à ses élèves de nager. 

Le programme s’adresse aux jeunes de la 3e à la 6e année du primaire. Ça se passe les mardis sur trois semaines avec des séances d’une heure.

Trois habiletés sont enseignées au cours des trois séances de Nager pour survivre, soit l’entrée dans l’eau par roulade afin que le participant soit capable de s’orienter dans l’eau après une chute inattendue, nager sur place durant une minute, pour vérifier l’endroit le plus proche pour se rendre en lieu sûr, et nager 50 mètres (équivalent de deux longueurs), pour se rendre à l’endroit sécuritaire. 

Mme Cloutier mentionne que, parmi les conseils rappelés aux jeunes, s’ils sont fatigués lorsqu’ils se retrouvent dans l’eau, ils doivent se tourner sur le dos pour flotter.

Lors des cours, il est possible pour les jeunes de porter la VFI (veste de flottaison individuelle). 

« C’est le fun de voir la progression des jeunes qui ne sont jamais venus ici (piscine). Même s’ils mettent une VFI, ils sont raides, nerveux, et ne sont pas capables de se déplacer. Quand on voit leur progression, c’est gratifiant. Beaucoup ont peur de l’eau », indique la technicienne aquatique. 

Elle voit les retombées alors que les enfants aiment ça et que les parents le veulent.

Mme Cloutier soutient que le programme est tout aussi bon pour les jeunes qui font déjà partie des différents clubs de natation ou natation artistique. 

Outre les habiletés abordées, il est aussi question des consignes de sécurité telles qu’aller nager ou être dans l’eau avec un ami et de connaître l’épaisseur de la glace quand on s’approche d’un plan d’eau en période hivernale. 

Il y a également une collaboration avec les enseignants en éducation physique pour la pratique de la roulade.

Le Programme nager pour survivre vient avec le volet théorique à enseigner.  

Le gouvernement (ministère de l’Éducation/Enseignement supérieur) et la Société de sauvetage, via la Fondation Princesse Charlène de Monaco (sauve des vies en luttant contre la noyade et développe l’éducation des enfants par les valeurs du sport), offrent des subventions afin que les écoles puissent offrir le programme aux élèves.