Les voies de fait sur les policiers diminuent sur la Côte-Nord
La Côte-Nord voit son nombre de voies de fait envers les policiers diminuer en 2022. Photo iStock
Si le nombre de voies de fait envers les policiers est en croissance au Québec, la Côte-Nord fait exception à la règle. En plus d’être peu nombreux, ils sont en diminution dans la région.
L’Association des directeurs de police du Québec (ADPQ) a dévoilé pour la première fois ces statistiques lors d’une conférence de presse à Jonquière le 3 novembre.
Elles démontrent que les Nord-Côtiers sont de plus en plus respectueux envers les policiers. La Côte-Nord se situe au deuxième rang des régions ayant enregistré le moins de voies de fait sur les forces de l’ordre en 2022 avec un total de 28 événements où un ou plusieurs policiers ont été agressés.
Il s’agit d’une baisse de 11 et 13 événements comparativement à 2021 et 2020, respectivement (voir le tableau ci-dessous).
Région | 2020 | 2021 | 2022 |
Côte-Nord | 41 | 39 | 28 |
Source : Association des directeurs de police du Québec
Au Québec, 2 286 policiers ont subi un voie de fait en 2022 alors qu’ils étaient en fonction. L’an dernier, ce chiffre s’élevait à 2 081. C’est Montréal qui trône au sommet du classement avec un total de 581 voies de fait comptabilisés en 2022.
« En assurant la sécurité des Québécois, c’est donc 190 policiers/mois, 44 policiers/semaine et 6 policiers/jour qui ont été victimes d’une violence physique quelconque en 2022 », dévoile l’ADPQ par voie de communiqué.
Bien qu’il existe une marge d’erreur dans la compilation de ces statistiques, l’Association confirme que ce chiffre représente le minimum de voies de fait contre des policiers en 2022.
Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette hausse dont l’augmentation de la violence armée et des clientèles vulnérables, la banalisation de la violence via les médias sociaux, la postpandémie, etc.
« Pour stopper ce phénomène, il nous faudra travailler sur plusieurs fronts et faire des choix stratégiques à court, moyen et long terme. En ce sens, des programmes tels que le déploiement d’équipes mixtes d’interventions psychosociales et policières de proximité et la valorisation de la fonction policière doivent continuer d’être financés par le gouvernement », de préciser Didier Deramond, directeur général de l’ADPQ.
Le déploiement des caméras portatives représente « une solution intéressante », selon l’organisation.
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