Une cinquième période à l’école Jean-du-Nord/Manikoutai pour alléger les soirées des élèves

Sylvain Turcotte sturcotte@lenord-cotier.com 12:00 PM - 19 septembre 2023
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Les élèves de l'école Jean-du-Nord/Manikoutai ont une nouvelle période à leur horaire, une période de mise à niveau. C'est notamment le cas pour ces jeunes de secondaire 5.  

Les élèves de l’école Jean-du-Nord/Manikoutai de Sept-Îles peuvent désormais souffler un peu le soir. L’horaire quotidien de la nouvelle année comprend une nouvelle période pour de la mise à niveau avec un enseignant ou l’avancement des devoirs.

Cette nouvelle et cinquième période est à l’horaire de la première à la cinquième année du secondaire, ainsi qu’en adaptation scolaire et en cheminement particulier. Elle est le fruit de la révision du projet éducatif entamé il y a deux ans, par l’équipe-école de Jean-du-Nord/Manikoutai.

« On cherchait une façon d’aider les élèves en difficulté et dégager du temps dans leur journée-école. On avait de la difficulté à les rejoindre le midi, ou après les classes », fait savoir la directrice Marie-Ève Murray. 

La période de mise à niveau concerne les matières de base, celle à sanction (examen du ministère), soit français, mathématiques, anglais, sciences et histoire. 

Cette nouvelle période à l’horaire a nécessité beaucoup de gymnastique pour arrimer le tout. Dix minutes par période ont été récupérées dans les quatre autres cours pour offrir celle de mise à niveau, d’une durée de 40 minutes.  

Les élèves peuvent ainsi faire leurs devoirs, de la lecture, mais surtout bénéficier d’un enseignement sur mesure en fonction de la matière.

Si les jeunes avec une facilité à l’école peuvent avancer dans leurs travaux, entre dix et quinze élèves par groupe, aux dires de la directrice, ont besoin de plus de soutien et profitent de l’aide de l’enseignant, en plus de pouvoir collaborer avec leurs camarades de classe. 

« Tout le monde y trouve son compte, tant ceux avec de la difficulté que ceux avec de la facilité », assure Mme Murray. « C’est du temps de qualité qu’on va chercher pour tous les élèves. » 

Même si l’année scolaire est toute jeune, la directrice souligne que ça se passe bien, jusqu’à maintenant, avec cette nouveauté à l’horaire. 

« On prend des feedbacks des étudiants et des élèves. Ils comprennent le gain. On reçoit de bons commentaires. On veut développer l’autonomie des jeunes, qu’ils apprennent à travailler avec leur agenda, avec un plan de travail. Les élèves apprécient jusqu’à maintenant. Ça part bien, c’est encourageant. » 

Il y aura trois pauses de cette période au courant de l’année scolaire, soit une par cycle de neuf jours, vers la fin de chacune des étapes. Ce sera notamment pour que les enseignants puissent planifier la suite. Les élèves pourront « célébrer » avec des activités dans d’autres matières complémentaires. 

Ailleurs

D’autres écoles en province proposent une période de plus, mais il s’agit de temps que pour les devoirs, sans support académique.

« Ici, on l’a bonifié avec des enseignants. On voyait beaucoup d’élèves en difficulté, on sortait de la COVID et on sentait un désengagement. Il était aussi plus dur de les rejoindre avec la récupération », mentionne Marie-Ève Murray. 

L’école Jean-du-Nord/Manikoutai fait déjà des envieux. Des directions d’école ont fait savoir à Mme Murray qu’il s’agissait d’une bonne idée.

« On nous demande déjà comment ça fonctionne. Elles veulent s’en inspirer, elles nous regardent aller. »

Qu’en sera-t-il pour l’an prochain ? « On va réévaluer à la fin de l’année. On veut voir des impacts, des résultats, savoir comment tous ont trouvé ça », indique la directrice de l’école Jean-du-Nord/Manikoutai. Mme Murray verra alors si le tout doit être bonifié, ou modifié, ou si nouvelle formule est nécessaire.