Du pain sur la planche au Cégep de Sept-Îles

De nouveaux programmes techniques sont en préparation au Cégep de Sept-Îles.
Il y a déjà près de dix jours que la session d’automne est amorcée au Cégep de Sept-Îles. Ce sont 623 étudiants qui affichaient le statut « inscrits » au milieu de la semaine dernière. La rentrée se démarque avec un nombre record d’étudiants internationaux.
Sur les quelque 620 collégiens en date du 23 août, il y avait près de 45 nouveaux étudiants internationaux, près d’une dizaine de plus que l’an dernier. Il s’agit du fruit du recrutement à l’extérieur.
« C’est une bonne cohorte de nouveaux (étudiants) en plus de ceux déjà-là », souligne la directrice des études du Cégep de Sept-Îles, Marie-Ève Vaillancourt.
Ils proviennent notamment de la France et de l’Afrique. Ils sont principalement inscrits dans les programmes techniques. Parmi les plus populaires : technologie du génie électrique, informatique, soins infirmiers et technologie minérale.
Pour la session d’automne, il y a également 87 étudiants autochtones.
Le vrai chiffre du nombre d’étudiants pour cette session-ci sera celui dans la semaine du 20 septembre, avec le processus de dénombrement en lien avec la « destruction » d’horaires.
« Certains réalisent que le Cégep n’est pas fait pour eux ou retournent pour un diplôme d’études professionnelles », avance Mme Vaillancourt. « On est dans une période où ça bouge. »
L’an passé, autour du 20 septembre, le nombre officiel était autour de 590.

Personnel
Au niveau du personnel enseignant, il y a une personne pour dispenser chacun des cours, toutefois, « on recherche un prof en informatique, pour hier. Il est comblé avec le personnel en place, mais on surcharge. Il faut leur donner de l’air. » La pénurie en informatique se voit dans les autres secteurs.
Il y a aussi un poste à pourvoir en technique de génie électrique, mais le besoin est pour la session d’hiver.
Les postes d’enseignants qui étaient non pourvus en mathématiques et en psycho ont trouvé preneur avant la rentrée.
Projets
Cette nouvelle rentrée collégiale au Cégep de Sept-Îles vient aussi avec quelques nouveautés et du pain sur la planche pour les projets des années à venir.
Pour 2023-2024, il y a eu refonte du programme préuniversitaire de sciences humaines avec de nouveaux cours.
En soins infirmiers, les finissants de cette année passeront de trois à quatre jours, en octobre, au dispensaire d’Ekuanitshit pour une immersion en santé dans la communauté. La direction du Cégep de Sept-Îles a pu compter sur l’appui de l’APNQL (Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador).
Parlant de dispensaire, celui du Cégep de Sept-Îles sera prêt pour une ouverture à la session d’hiver. Il profitera à la population, au CISSS de la Côte-Nord et aux étudiants au baccalauréat en sciences infirmières.
« Des soins de santé courants se retrouveront là. C’est comme si l’hôpital était délocalisé pour certains services », précise Marie-Ève Vaillancourt.
L’Assemblée donne aussi son appui dans les démarches du Cégep, pour que le statut d’étudiants à temps plein des autochtones soit adapté, en raison de leur apprentissage du français versus l’innu-aimun.
« Ça existe pour les personnes handicapées, les parents étudiants. Ils auraient ainsi le statut d’étudiants à temps plein avec moins de cours par session », indique la directrice des études. Elle vise que ça se poursuive aussi pour l’enseignement supérieur.
Du personnel de l’établissement collégial de la rue de La Vérendrye travaille également sur l’implantation, pour l’automne 2024, de la technique en travail social.
« Il s’agit d’une autorisation provisoire, pour répondre à un besoin ponctuel. C’est une seule cohorte pour le moment », indique Marie-Ève Vaillancourt.
Un autre programme est aussi en ébullition, celui de SIM (sciences — informatique — mathématiques), afin que le Cégep de Sept-Îles se colle à la refonte de sciences natures. Ce programme est déjà en place dans quelques autres collèges. Il s’agit de cours spécifiques dans les trois sphères.
« Notre robot chien, Spot, permettra l’apprentissage informatique. Les cours de maths, informatique et physique sont à travailler. »
Par ailleurs, même si ce n’est que pour l’automne 2025, dans la mesure que le futur pavillon de recherche soit achevé, il y a la nouvelle technique en physiothérapie qui est dans les cartons.
« On part de zéro, on a une plage blanche et on peut rêver », a mentionné Mme Vaillancourt, parlant de possible clinique mobile, de physio à distance et encore plus. « On peut aussi penser à des partenariats avec l’UQAC. Tout est stimulant. »
Pour ce qui est de la loi 14 (Charte de la langue française), après bien des échanges avec le ministère, le Cégep de Sept-Îles peut conserver ses programmes en anglais (programme préuniversitaire Social sciences et Sciences) pour la population anglophone de Sept-Îles et de la Basse-Côte-Nord. « On reste à l’écoute pour d’autres besoins », a conclu la directrice des études.