ITUM met en demeure Murchison Minerals
Le dépôt d’une mise en demeure qui exige le départ de la compagnie du territoire. Le vice-chef de Innu Takuaikan Uashat mak Mani-utenam, Kenny Régis en présence de la famille St-Onge et des deux représentant de la compagnie minière, Cory Belik, membre de la direction et Dany Leclerc, employé de la compagnie agissant comme traducteur. Photo Facebook Kenny Régis
La compagnie Murchison Minerals a été frappée d’une mise en demeure par Innu Takuaikan Uashat mak Mani-utenam, ce jeudi. Les relations entre la compagnie, les familles et ITUM se détériorent.
Mardi, la famille St-Onge avait exigé à la compagnie Murchison Minerals de quitter les lieux, d’ici 48 heures. Cette dernière n’a donné aucune réponse aux exigences de la famille. ITUM, par l’entremise du vice-chef, Kenny Régis et du conseiller, Bruce Michel, s’est rendu sur les lieux pour livrer un avis d’expulsion.
« Nous exigeons que Murchison Minerals remette tous les lieux dans l’état qu’ils étaient avant le début des travaux et que la compagnie et tout son personnel libèrent le territoire immédiatement », explique le vice-chef de ITUM, Kenny Régis, dans une vidéo affichée sur les réseaux sociaux.
« Ce n’est pas la première fois que l’on vous demande de quitter les lieux, en 2021 aussi, cela fait trois reprises. Vous n’écoutez pas. Le président de la compagnie minière est venu dans nos bureaux pour essayer de négocier et on a mentionné que l’on ne voulait rien savoir de l’exploration. C’est pour cela que maintenant, nous allons agir d’une autre façon si notre message n’est pas compris. Nous sommes plusieurs communautés réunies », poursuit M. Régis.
Dans cette vidéo, une présence policière est visible. Quatre policiers de la Sûreté du Québec assurent être là par mesure de prévention.
Après une heure, le représentant de la compagnie minière a transmis le refus de la Murchison Minerals.
« Murchison va continuer son travail non évasif en vertu des obligations légales qui lui sont conférées par le gouvernement. Murchison vous offre la possibilité de constater sur les lieux de notre travail » traduit de l’anglais, Denis Leclerc, employé de Murchison Minerals.
ITUM a répondu par une mise en demeure déposée formellement dans les mains du représentant de la compagnie.
« On va revenir bientôt avec d’autres communautés, ce ne sera pas seulement avec un hélicoptère. Nous allons revenir en force, la population va nous accompagner », ajoute le vice-chef, Kenny Régis.
Louisa St-Onge, membre de la famille touchée par cette exploration de la compagnie minière et présente sur la vidéo, souligne en innu « le représentant Cory Belik tremble ».
Il faut une entente
Le directeur de la protection du territoire de ITUM, André Michel, a commenté la situation sur les ondes de CKAU.
« Forcément qu’il va y avoir forage pour confirmer la présence de minerai », a-t-il soutenu. « La compagnie a effectivement acheté un claim, d’où il tient ses droits, mais c’est au gouvernement du Québec de nous demander, avant de les octroyer ces permis-là, comme c’est le cas au Nouveau-Brunswick, où nous sommes consultés avec les projets miniers. Nous devons avoir une entente avec le gouvernement pour tous les projets miniers au Québec, car nous ne savons pas où sont ces projets », a clamé M. Michel.
Pour lui, il y a deux issues au règlement de ce conflit.
« Soit le gouvernement lui retire le permis pour que cela ne s’envenime pas, soit Murchison Minerals abandonne et quitte les lieux. »
Une mobilisation se prépare. Les prochains développements sont attendus mercredi prochain, après une rencontre pour construire une stratégie à entreprendre pour ITUM, les familles St-Onge et Thirnish, ainsi que les communautés.
La compagnie minière Murchison Minerals lorgne un projet de nickel et de cuivre. C’est une compagnie venant de la Colombie-Britannique. Elle n’a toujours pas donné suite à nos demandes d’entrevues.
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