Programme pour les infrastructures sportives : qui aura sa part?

Par Sylvain Turcotte 6:00 AM - 29 juin 2023
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Quatre ans après le dernier programme pour les infrastructures sportives, le gouvernement, via la ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, Isabelle Charest, a annoncé le 19 juin une nouvelle enveloppe budgétaire.

Ce sont 300 M$ qui seront injectés pour 2023-2024 dans le Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air (PAFIRSPA). À terme, le gouvernement s’est engagé à investir 1,5 milliard de dollars sur les dix prochaines années pour soutenir la réfection d’infrastructures existantes ainsi que la réalisation de nouveaux projets.

Le volet 1 financera la réalisation de projets de rénovation, de mise aux normes, de construction ou d’aménagement d’infrastructures sportives et récréatives favorisant la pratique d’activités physiques. Le volet 2 cible la réalisation de projets d’aménagement et de mise à niveau d’infrastructures de plein air.

1. Ça sent la compétition

La municipalité de Havre-Saint-Pierre fera partie de ceux et celles qui voudront leur part dans les 300 M$ du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air. 

« On table vers un nouvel aréna. On est prêt à présenter [le dossier] », de rappeler le maire de Havre-Saint-Pierre, Paul Barriault.

L’élu s’attend à ce qu’il y ait de la compétition avec la somme annoncée le 19 juin, parlant notamment du projet de Sept-Îles et du fait qu’aucun dossier n’avait été retenu dans l’est, lors du précédent programme en 2019. « On espère avoir une chance. » 

Si le projet de nouvel aréna en Minganie tournait autour de 15 M$ il y a quatre ans, le maire anticipe que le montant avoisine les 20 M$, avec la hausse des dernières années.

La municipalité a mandaté une firme d’architecte pour avoir un meilleur estimé des coûts.

Projet ou pas, le système de refroidissement de l’aréna Denis-Perron doit être changé. La facture se chiffrera à près de 2 M$. 

« L’aréna est dans sa fin de vie. Il date du début des années 70, avec une construction petit à petit. Au début, c’était une glace naturelle, et vers 1977 une glace artificielle, et autour de 1980 un aréna de base. »

La municipalité a penché sur l’option d’y aller pour des réparations, mais « il coûterait plus cher de le rénover que d’y aller d’une construction neuve. On va y aller selon nos moyens. On va ajuster le projet en fonction de notre capacité de payer », a conclu M. Barriault.     

2. Les plans de l’aréna présentés le 17 juillet 

La Ville de Sept-Îles le dit depuis des mois, voire des années, qu’elle veut un nouvel aréna pour remplacer celui de Conrad-Parent.

La municipalité aura une idée précise du projet, le 17 juillet prochain. La firme d’architecte Lemay et Associés et son Septilien d’origine, Jean-François Gagnon, présenteront les plans, après avoir dû refaire leurs devoirs dans les derniers mois. 

Le fruit du travail sera alors présenté aux élus en caucus, a fait savoir le directeur général par intérim de la Ville, Michel Tardif.

À l’automne 2022, le projet de nouvel aréna était estimé à 32 M$. Le rapport des consultants qui sera dévoilé à la mi-juillet devrait préciser à quel coût est rendu le plan du futur aréna.    

« On est prêt à déposer quand tous les paramètres seront connus », a mentionné le maire Steeve Beaupré. Le volet 1 permet d’aller chercher au maximum 20 M$. « On a déjà la promesse de 5 M$ de la CAQ », a-t-il rappelé.

L’élu a toutefois soulevé que la Ville n’ira pas de l’avant à n’importe quel prix.

3. Une piscine en piteux état

L’avenir de la piscine du Complexe récréatif et culturel de Port-Cartier dépendra du nouveau programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air.

La piscine municipale de Port-Cartier date de 1978. Selon les informations de la directrice du Service des loisirs, la durée de vie d’un tel lieu est de 40 ans. « On est plus que dû. Il y a beaucoup de pertes énergétiques », assure Diane Roux.

De plus, la tempête qui a frappé à la fin décembre a causé bien du dommage à la structure extérieur. Une partie de mur est tombée. 

« La piscine est en piteux état, notamment au niveau du système de filtration, de la chloration, de la tuyauterie et du bassin », déplore-t-elle. 

D’ailleurs, la piscine est fermée depuis le 16 juin, veille du Triathlon de Port-Cartier, en raison du système de filtration.

L’organisation municipale et de loisirs refera ses devoirs. Dans les mois à venir, elle apportera quelques mises à jour. Elle déposera sa nouvelle demande, quand l’appel de projets pour chacun des volets du programme sera lancé, à l’automne.

Le projet pour Port-Cartier, estimé à 12 M$, consiste en la réfection complète de la piscine, un vestiaire universel, un deuxième bassin récréatif, avec entrée plage, pour notamment les personnes à mobilité réduite. « C’est un concept inclusif », précise Mme Roux. Les plans nécessiteraient un agrandissement des lieux vers le skatepark, pour l’ajout du bassin récréatif. 

La Ville de Port-Cartier avait essuyé un refus en 2019, face à sa demande pour l’ancien programme. Aucun projet n’avait été retenu dans l’est du Québec. 

« On a une population d’athlètes, un triathlon. Port-Cartier a une renommée pour une ville qui fait bouger les gens. L’avenir de la piscine dépendra de l’enveloppe budgétaire du programme. »