L’aboutissement d’un travail inachevé pour un judoka septilien

Par Sylvain Turcotte 6:00 AM - 23 juin 2023
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Alexandre Tanguay a enfin sa ceinture noire, un de ses rêves de jadis jeune judoka. Photo courtoisie

La ceinture noire acquise le 11 juin par Alexandre Tanguay, c’était un rêve de jeune judoka, mais aussi la fin d’un travail inachevé.

Le Septilien de 38 ans a foulé les tatamis de l’ancien dojo de l’Académie de judo de Sept-Îles de l’âge de 5 à 20 ans. 

Le judo a occupé une bonne partie de sa vie. « J’ai passé énormément de temps au dojo. J’ai aussi aidé Sensei Gilles (Deschamps). Je sortais de l’école, je soupais et je m’en venais au judo. Je faisais tout ce qui était possible de faire. »

Ce sport lui a amené une rigueur, une discipline de vie en général, « même si la vie n’a pas toujours été tranquille. Ce que j’ai appris ici m’a ramené dans le droit chemin », confesse-t-il. 

La vie l’a mené ailleurs par la suite, s’impliquant notamment dans le basketball. Au travers, il y a aussi eu les enfants. 

C’est d’ailleurs sa plus vieille, Saralie, 9 ans, qui a ramené Alexandre Tanguay au judo en 2019. « Pourquoi pas moi aussi! Tout le monde y trouve son compte et je retrouve le côté chamaillage amusant », souligne-t-il. Même ses douleurs aux genoux sont parties. Ses deux autres enfants, âgés de 4 et 2 ans, suivent aussi des cours.  

Un retour qui se faisait avec l’objectif de la ceinture noire, pousser notamment par sa famille et par Sensei Georges (Dinucci) « qui m’a toujours talonné pour recommencer et aller passer ma noire. » 

« J’étais encore très compétitif. Je devais retomber dans mes vieux souliers et régler une tâche laissée sur les tablettes. » 

C’est d’ailleurs après le stage technique de décembre, qu’Alexandre Tanguay et ses autres comparses adultes se sont dit qu’ils s’attaquaient à la ceinture noire.  

« Seul, ça aurait été plus dur pour la motivation. C’était quatre à cinq soirs par semaine. »

Lorsqu’il y a eu la récente fermeture du Centre socio-récréatif en raison de l’état d’urgence pour les feux de forêt, les six judokas qui se préparaient pour leur ceinture noire se sont tournés vers l’école Queen Elizabeth. Et la première chose qu’Alexandre Tanguay a fait quand il a dû évacuer, « ç’a été de prendre mon judogi. »

« On ne voulait pas tomber off. On a mis énormément d’efforts. Le résultat, c’est qu’on est six sur six à avoir réussi. » 

Encore affamé 

Oui Alexandre Tanguay a enfin sa ceinture noire, mais il ne veut pas en rester là, il a encore faim. Il a comme objectif de recommencer les compétitions l’an prochain chez les Vétérans. 

« Je n’irai quand même pas me battre contre des jeunes dans la fleur de l’âge. »

Il souhaite donner un autre souffle à sa carrière de judoka.